Belfroid Marie-Anne

Socio-économique, Entreprise

Ciney 23/10/1935

Lancé en 1987 par le magazine Trends-Tendance, le titre de manager de l’année n’a été attribué qu’une seule fois à une femme. C’était en 2003, à Marie-Anne Belfroid, administratrice-déléguée du groupe Ronveaux SA, entreprise cinacienne née en 1923 et spécialisée dans le secteur du béton précontraint.

Ingénieur civil diplômée de l’Université de Liège (1958), Marie-Anne Ronveaux intègre d’emblée l’entreprise familiale et s’occupe de la construction des lignes électriques, avant de prendre en charge le volet commercial du département des candélabres d'éclairage public. C’est l’époque notamment des pylônes d'éclairage de l'Expo 58. Chargée de développer le secteur des ouvrages d'art en béton à l’heure où les axes autoroutiers commençaient à se développer progressivement en Wallonie (construction des ponts autoroutiers et ferroviaires, viaduc des Guillemins à Liège dans les années 1960 et 1970), elle reprend la direction de l’entreprise familiale en 1980. En une décennie, elle en fait un groupe disposant de plusieurs sociétés établies en Wallonie ou dans le nord de la France. Plusieurs dizaines de personnes sont employées au sein de l’entreprise qui affiche un imposant chiffre d’affaires, dû notamment à la participation aux chantiers du TGV, au chantier de la gare de Bruxelles-Midi, à la tour Belgacom à Vedrin, au viaduc de Herve, à la rénovation de Tour&Taxis… Dès les années 1990, la patronne de la SA Ronveaux ouvre sa société à l’international et à l’innovation, cherchant de nouveaux débouchés pour le béton, avant de céder le relais à sa fille, Françoise (2004).

Vice-présidente de la Fédération belge du Béton (1991-), administratrice de l’Union wallonne des Entreprises, présidente de l’Union des Classes moyennes (2008-2012), elle préside le Conseil économique et social de la Région wallonne de juin 2009 à juin 2011 : à l’heure où le gouvernement wallon s’appuie sur le Plan Marshall, puis le Plan Marshall 2.Vert, elle salue les efforts consentis, tout en souhaitant une amélioration des services rendus par le Forem, une adaptation de l’enseignement au marché du travail et une simplification administrative plus rapide.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse