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Bertouille André

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Renaix 29/01/1932

Député wallon : 1974-1977, 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995
Ministre wallon : 1980 ; 1981-1983*

Diplômé en Droit administratif (1948-1951), breveté d’administration (1951-1953), André Bertouille est secrétaire communal à Comines (1951-1974), dépendant d’abord de la tutelle provinciale de Flandre occidentale, puis de celle du Hainaut après l’adoption de la loi du 8 septembre 1962. Professeur dans l’enseignement de l’État (1961-1974) et professeur de Droit administratif dans l’enseignement de promotion sociale (1960-1981), il se lance ensuite en politique dans les rangs du parti libéral à Tournai, où il s’est établi après avoir quitté Comines.
Conseiller communal de Tournai élu en 1970, échevin de la Culture (1974-1976), il est coopté au Sénat par un PLP wallon dont il est vice-président puis secrétaire politique (1974-1979). 

Comme sénateur, il siège au Conseil régional wallon provisoire (1974-1977), où il remplit les fonctions de secrétaire du bureau lors de la première séance, en tant que plus jeune élu de l’assemblée. À partir de 1977 et jusqu’en 1995, c’est à la Chambre des représentants qu’il est régulièrement choisi par les électeurs de l’arrondissement de Tournai-Ath-Mouscron. Premier secrétaire du bureau de la Chambre (1977-1980), il devient Secrétaire d’État en charge des Affaires wallonnes et membre du bref troisième Exécutif de la Région wallonne (1980). Après avoir voté les lois d’août 1980, le député libéral siège au Conseil régional wallon de 1980 à 1995.

Secrétaire du bureau de la Chambre des représentants (1980-1981), il est désigné comme ministre wallon du Logement et de l’Informatique (1981-1983), avant de démissionner pour devenir ministre de l’Enseignement (f) dans le gouvernement Martens-Gol (1983-1985). Membre pendant cinq ans de la Commission du Pacte scolaire, il remplace Michel Tromont nommé gouverneur et contribue aux importantes mesures budgétaires et d’organisation qui touchent notamment l’enseignement (semaine de cours obligatoire de 32h maximum, réduction du personnel, notion du capital-périodes dans le secondaire, autonomie de gestion des écoles, etc.).

Ministre de la Santé, de l’Enseignement et des Classes moyennes dans le gouvernement de la Communauté française (1985-1988), son action dans la lutte contre les fumeurs lui vaut le surnom de « Monsieur Anti-Tabac » et sa « politique en matière de sida » est positivement saluée. Questeur à la Chambre des représentants (1992-1995), il a aussi été secrétaire du bureau du Conseil culturel de la Communauté française.
Après la constitution du grand Tournai, en 1976, André Bertouille a continué à siéger au Conseil communal, dans l’opposition d’abord (1977-1982), dans la majorité ensuite sur base d’un accord avec le PS de Raoul Van Spitael. Président de la Fédération du PRL de Tournai (1977-1995), il est échevin en charge de la Culture et de la Tutelle sur le CPAS (1983-1994). En 1995, il préside le CPAS et apporte une solution à l’hôpital civil de la ville. Lors du triple scrutin de mai 1995, il ne se présente plus, passant notamment la main à sa fille Chantal, candidate au Parlement wallon. 

Consul honoraire de Roumanie, il conserve une réelle activité au sein de son parti et en dehors. Membre du comité de gestion de l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (1995-2000), vice-président de la Ligue libérale des pensionnés, il est appelé en 2002 à présider l’instance disciplinaire du parti, le Conseil de conciliation et d’arbitrage du nouveau MR, fonction importante qu’il exerce toujours en 2014.

Par ailleurs, le député a toujours porté une attention particulière au statut de la localité où il a commencé sa carrière professionnelle. Le 12 avril 1976, sénateur fraîchement élu, il déposait une proposition de loi tendant à modifier le nom et le statut de commune de Comines, et à autoriser l’entité à porter le titre de ville sous le nom de Comines-Warneton. Il se référait notamment au titre accordé par la charte urbaine en 1276. Il faudra six ans pour convaincre la Chambre et le Sénat.

Au Parlement wallon, sa fille, Chantal Bertouille, a beaucoup travaillé en faveur de la reconnaissance du devoir de mémoire. En décembre 2013, André Bertouille est reconnu officiellement comme « passeur de mémoire » par le Parlement wallon à la fois en raison de l’opposition farouche qu’afficha l’ancien parlementaire contre toute législation favorable à l’amnistie, et en raison des conférences nombreuses qu’il donne auprès des jeunes générations, y rappelant  notamment que son père n’est pas revenu de Dora.

Sources 

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 50-52 – Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

Mandats politiques

Conseiller communal de Tournai (1971-2006)
Échevin (1974-1976)
Sénateur coopté (1974-1977)
Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
Député (1979-1995)
Ministre de l’Exécutif régional wallon (1980)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1995)
Ministre de l’Exécutif régional wallon (1981-1983)
Échevin (1983-2000)
Ministre (1983-1985)
Ministre de l’Exécutif de la Communauté française (1985-1987)