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Bonet (ou Bonnet) Floris

Révolutions

Charleroi ( ?) 1768, Charleroi 21/12/1797


Dirigées par Jourdan, Kléber et Championnet, les armées révolutionnaires françaises remportent une victoire militaire décisive à Fleurus le 26 juin 1794, face au prince Frédéric de Saxe-Cobourg. La route du nord est libre jusqu’au Rhin. Dès juillet 1794, une nouvelle municipalité est mise en place à Charleroi. Floris Bonet la préside.
Maître menuisier, entrepreneur, Floris Bonet (ou Bonnet) a pris une part active dans les événements révolutionnaires qui mettent un terme à l’Ancien Régime. Il ne joue pas de rôle dans la Révolution dite Brabançonne, au moment où les États du Hainaut proclament leur indépendance à l’égard de l’Autriche. Le jeune Bonnet n’a alors aucune fonction et est davantage attiré par les révolutionnaires parisiens. C’est durant la première restauration autrichienne (novembre 1790-octobre 1792) qu’il apparaît, avec J-Th-L. Quevreux, B-J. Thibaut et Michel Chapel, comme l’un des animateurs du mouvement révolutionnaire dans le pays de Charleroi. Au printemps 1792, il est parmi les fondateurs de la Société des amis de la liberté et de l’égalité.

Après Valmy et Jemappes, quand les représentants de Dumouriez constituent une nouvelle « Administration provisoire de la ville libre de Char-sur-Sambre », Floris Bonnet fait partie des quelques administrateurs qui sont alors choisis (13 novembre 1792). Aspirant à un statut que les institutions d’Ancien Régime ne lui accordent pas, Charleroi s’oppose rapidement à Namur où l’on ne se laisse pas séduire par le discours progressiste des « libérateurs ». Floris Bonnet fait partie de ceux qui veulent attirer à Charleroi les partisans du nouveau régime et travaille en faveur de l’annexion de sa ville à la France (plébiscite en mars 1793). Mais la bataille de Neerwinden consacre le second retour des Autrichiens (18 mars 1793) et c’est en secret que Bonnet prépare le retour des révolutionnaires français. 

Après Fleurus, Bonnet fait partie de la première municipalité mise en place en juillet 1794 par l’autorité des militaires victorieux. Entouré de Jos. Buchet, J-J. Boëns et de Michel Chapel, Floris Bonet devient le maire de Libre-sur-Sambre. À la tête d’une municipalité révolutionnaire, Bonet est aux ordres des Français toujours en guerre. Il n’hésite pas à obtempérer à tous les ordres de réquisition, au mépris des intérêts de sa population. Une fois l’ordre rétabli, Floris Bonet est rapidement écarté du pouvoir ; il l’aura exercé de juillet à décembre 1794.

 

Sources

Désiré-Alexandre VAN BASTELAER, Jean Thomas Louis Quevreux, maire de Charleroi, Documents et rapports de la Société Paléontologique et Archéologique de l'Arrondissement judiciaire de Charleroi, vol. XI, 1881, p. 439-455 (http://hainaut.mariemont.museum/Upload_Mariemont/Images_Docs/CDH/ELB-MRM-C92_11.pdf )
Jean-Louis DELAET (dir.), Libre-sur-Sambre. Charleroi sous les révolutions 1789-1799, Bruxelles, Crédit communal, 1989, p. 115
Désiré-Alexandre VAN BASTELAER, Actes de franchises, de privilèges et d’octrois accordés spécialement à la ville de Charleroi par ses souverains depuis sa fondation, jusqu’après la domination de la maison d’Autriche…, Mons, 1868
Désiré-Alexandre VAN BASTELAER, Théodore-Joseph Pruniau, maire de Charleroi, Documents et rapports de la Société Paléontologique et Archéologique de l'Arrondissement judiciaire de Charleroi, vol. VI, 1878, p. 413-424
https://familysearch.org/ark:/61903/1:1:XX6D-C5C