Boulenger Hippolyte

Culture, Peinture

Tournai 03/12/1837, Bruxelles 04/07/1874

Au cœur du XIXe siècle, un peintre tournaisien s’affirme comme l’un des plus grands paysagistes de son temps. Précédant l’impressionnisme à défaut d’en être un précurseur, Hippolyte Boulenger s’est fortement inspiré de sites de Wallonie, mais pas uniquement, pour réaliser une œuvre courte mais abondante.

Décédé à l’âge de 37 ans, l’artiste fut d’une étonnante productivité durant une dizaine d’années, dépassant les règles communément admises pour en établir d’autres et former une sorte d’École dite de Tervueren : cette localité était devenue son port d’attache et d’autres artistes l’y avaient rejoint.

Après avoir erré, jeune, entre Tournai, Paris et Bruxelles, à la recherche de sa voie, Boulenger avait appris le dessin à Paris, été influencé par l’école de Barbizon et avait complété sa formation à Bruxelles. Personnalité forte, il défie tous les cadres établis ; il fait ressentir les lumières de la nature dans des atmosphères forestières, de la campagne brabançonne, voire de la vallée mosane quand il la découvre lors de ses nombreux séjours à Anseremme, Waulsort, Dinant ou sur la Lesse. 

Trois siècles après les premiers paysagistes wallons, Hippolyte Boulenger donne une nouvelle impulsion à la représentation des paysages wallons. La Vue de Dinant est une interprétation extrêmement suggestive du paysage mosan plutôt qu'une saisie réaliste de la nature ». 

Atteint d’une maladie nerveuse qu’il tenta de soigner par tous les moyens, il était devenu un chef de file lorsqu’il fut contraint de renoncer à toute activité artistique (1872). Ses œuvres sont notamment conservées à Verviers, à Tournai (où une rue porte son nom), et à Liège du moins jusqu’à la fermeture du Musée de l’Art wallon dont il était un représentant majeur.
 

Sources

La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 543-544 ; t. III, p. 261
Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 393