de Monge Ladislas

Art public

Ohey, 1956


Études en sculpture à l'école nationale supérieure des Arts visuels - La Cambre, à Bruxelles.

Autodidacte, Ladislas de Monge aime à définir son travail comme une "architecture organique", plutôt que comme un "design organique". "Parce que, dit-il, je ne conditionne pas la forme à la fonction, comme peuvent le faire les designers. Dans mon cas, c'est presque l'inverse. Ce sont les matériaux qui induisent la forme, et la fonctionnalité n'est pas vraiment un critère."

Après quelques tâtonnements techniques, Ladislas de Monge a bénéficié d'expositions personnelles, à Bruxelles, au début des années nonante. Ses oeuvres étaient alors caractérisées par un sens affirmé de l'épuration et un minimalisme formel. Au milieu des années nonante, son approche des matériaux s'est sensiblement modifiée, et il a commencé à s'intéresser à l'architecture organique. Parallèlement, il a témoigné d'un intérêt grandissant pour les formes de spiritualité européennes et non-occidentales.

En simplifiant, on peut écrire que l'architecture organique s'oppose à l'architecture rationaliste ; que la première détermine ses volumes en fonction des besoins spatiaux des occupants et que la seconde les agence selon des règles logiques, d'harmonie, de proportions, de symétrie, etc., qui portent plus sur les structures (murs, traverses, etc.) que sur les espaces disponibles et les creux. En deux mots : l'architecture organique se préoccupe des contenus, et l'architecture rationaliste des contenants.

Les oeuvres de Ladislas de Monge semblent d'ailleurs vibrer d'une vie intérieure propre, comme si les formes étaient enfantées par des processus de "poussées" internes. Néanmoins, son mobilier satisfait toujours aux exigences de fonctionnalité.