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Donckier Auguste

Académique, Géologie

Liège 24/05/1831, Goé (Dolhain-Limbourg) 09/08/1866

Ingénieur civil, docteur en Sciences naturelles, titre qu’il obtient à Bruxelles en 1862, botaniste et géologue, le jeune Donckier s’adonne à la botanique et s’occupe avec autorité des rapports qui existent entre la nature du sol et la végétation qui le recouvre. Après s’être déjà occupé de la distribution d’eau de Liège, Auguste-Henri-Émile Donckier rédige pour la ville de Verviers un rapport d’analyse de toutes les eaux de la région verviétoise et de l’Hertogenwald qui montre, dès 1863, que les seules eaux limpides et pures proviennent du plateau schisto-quartzeux des Hautes Fagnes et des forêts qui l’entourent, à la condition qu’elles soient recueillies au-dessus des points où débouchent les ruisseaux dont le lit est creusé dans des formations calcareuses, et livrées au consommateur avant d’avoir été souillées par des résidus de fabriques. Par conséquent, les conclusions de Donckier conduisent à n’envisager que les seules eaux de la Gileppe avant les bancs calcaires de Goé, et celles de la Hoëgne, en amont de Polleur (parce que le Hélivy qu’elle y reçoit traverse une bande calcareuse).

Avec cinq autres ingénieurs dont Eugène Bidaut et Herman Bodson, Auguste Donckier contribue ainsi à des études de terrain pendant trente mois qui permettent de fixer les plans définitifs du barrage à ériger dans la vallée de la Gileppe. Il devait décéder, jeune, quelques semaines après le dépôt du rapport final. Auguste Donckier a été enterré au cimetière de Goé : sur sa pierre tombale – aujourd’hui disparue –, un hommage était rendu à son expertise en faveur du barrage de la Gileppe.

 

Sources

DESHOUGNES J., La petite histoire de la Gileppe, Verviers, 1949 ; 2e éd. 1971, p. 22
ACVerviers F.E. 1978, n°2906, Rapport de Donckier au sujet de la meilleure distribution d’eau industrielle, 30 octobre 1863