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Foulon Franz

Politique, Militantisme wallon

Dendermonde 21/05/1861, Ixelles 28/03/1928

Né en Flandre, établi pendant vingt ans en Wallonie picarde avant de migrer à Bruxelles, Franz Foulon a privilégié la carrière de journaliste à celle d’écrivain. Confronté aux revendications du Mouvement flamand au tournant des XIXe et XXe siècles, ce Flamand francophone établi en Wallonie s’est longuement interrogé sur l’avenir de la Belgique, sur la manière de défendre la langue française et les intérêts wallons. Hésitant devant l’idée d’une réforme fédérale de la Belgique, Foulon se proclame subitement le porte-drapeau du principe fédéraliste lorsque la Grande Guerre éclate, et surtout quand l’occupant allemand décrète la séparation administrative en concertation avec des interlocuteurs flamands. Tenté d’affirmer - urbi et orbi - qu’il existe aussi un point de vue wallon, Foulon rompt le silence que le Mouvement wallon avait officiellement imposé à ses composantes. En 1919, la Justice ouvre un dossier contre Foulon et décide d’un non-lieu. Ses « amis », par contre, ont tourné les talons. Ostracisé dans les milieux de la presse, du parti libéral, de la franc-maçonnerie et de l’Assemblée wallonne, Franz Foulon s’est retrouvé seul, mais il a mené à son terme sa réflexion wallonne en signant, en 1925, un Projet de Royaume-Uni de Flandre et de Wallonie, où chaque région disposerait d’un Parlement et de compétences et où Gand serait la capitale de la Flandre, Liège celle de la Wallonie et Bruxelles aurait le statut de ville libre.

DELHAYE Jean-Pierre, DELFORGE Paul, Franz Foulon, La tentation inopportune, introduction de Rudy Demotte, Namur, Institut Destrée, août 2008, coll. Écrits politiques wallons, n°9
Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2001, t. II
DELHAYE Jean-Pierre, dans Nouvelle Biographie nationale, 1990, t. II, p. 156-159