Gahouchi Latifa

Politique, Député wallon

Oujda (Maroc) 26/02/1961

Députée wallonne : *2012-2014 ; 2014-

Née en Afrique, Latifa Gahouchi arrive à Charleroi, en 1965, avec ses parents qui, s’opposant au nouveau régime de Hassan II, avaient été contraints de quitter le Maroc. Dès son plus jeune âge, elle est aux côtés de son père, délégué syndical de Caterpillar, dans les manifestations visant à défendre les droits des citoyens. N’oubliant pas ses racines, elle n’a que 19 ans lorsqu’elle entame une grève de la faim dans le but de dénoncer une loi visant à réduire le nombre d’étudiants étrangers autorisés à poursuivre leurs études dans les Hautes Écoles et Universités du pays (Loi Bertouille). Après un parcours scolaire en bord de Sambre, Latifa Gahouchi entame des études à l’Université libre de Bruxelles, mais ne les termine pas. Médiatrice interculturelle en milieux scolaire et hospitalier, elle s’engage dans la vie associative hennuyère, donnant de son temps dans diverses associations citoyennes, notamment l’asbl marocaine Chem’s, qu’elle préside.

C’est en 2001 que Latifa Gahouchi fait ses premiers pas en politique. Candidate sur la liste communale du PS de Charleroi, elle est élue conseillère communale. Six ans plus tard, elle est choisie pour occuper le poste d’échevine en charge de l’Éducation, de la Formation, de la Promotion Santé à l’École et des Centres récréatifs aérés et de la Jeunesse (2007-2012). Militant pour un enseignement juste et pour donner une meilleure formation aux jeunes, elle attache une grande importance à l’insertion des jeunes handicapés dans les écoles et entend redorer le blason de l’enseignement technique et professionnel et en faire des filières de premier choix.

Huitième suppléante (3.365 vp) sur la liste PS emmenée par Paul Magnette dans la circonscription de Charleroi au scrutin régional wallon de 2009, elle est 10e candidate (2.030 voix de préférence) sur la liste PS de Charleroi, lors des élections communales de 2012, ses démêlés avec le Parquet de Charleroi dans le cadre du dossier des caisses noires des plaines de jeux ne l’empêchant pas d’être réélue. En décembre 2012, elle remplace, au Parlement wallon, Serdar Kilic, qui est appelé à devenir échevin dans le nouveau Collège communal formé par Paul Magnette. Elle est la 5e suppléante ainsi appelée de Charleroi pour siéger au Parlement wallon.

Là, Latifa Gahouchi est membre de la Commission du Budget, des Finances, de l’Emploi, de la Formation et des sports et de la Commission de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances ; elle se montre particulièrement attentive dans les dossiers relatifs à Charleroi (notamment l’aéroport, le métro, les TEC, les entreprises) et entend défendre, comme elle le faisait dans ses précédences fonctions, un enseignement de qualité, accessible à tous et se battre contre la précarité et le chômage. Membre de la Commission de l’Éducation à Bruxelles (2013-2014), elle dépose notamment, en février 2014, une « proposition de résolution visant à arrêter les balises d’une amélioration de la formation continue des personnels de l’enseignement » et entend favoriser le bien-être des jeunes à l’école.

Quatrième candidate effective au scrutin régional de 2014, elle réalise le 5e score du PS (3.989 vp) et renouvelle son mandat au Parlement wallon, où elle est désormais membre de la Commission des Affaires générales et des Relations internationales, de la Commission de Vérification des Pouvoirs et de la Sous-Commission de Contrôle des licences d’armes. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle préside la Commission de l’Éducation et est membre de la Commission de Coopération et de Concertation avec l’Assemblée et de la Commission communautaire française de Bruxelles. À côté de ses mandats politiques, Latifa Gahouchi est active dans diverses associations. Elle est notamment administratrice du Centre régional d’Intégration de Charleroi (CRIC), de l’IGH, de Publigaz, de la Maison des Socialistes de Gilly et membre du Conseil de l’Enseignement des Communes et des Provinces. En juillet 2014, elle est désignée pour représenter la Wallonie dans le nouveau Sénat des entités fédérées.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

 

Mandats politiques

Conseillère communale de Charleroi (2001-2007 ; 2012-)
Echevine (2007-2012)
Députée wallonne (2012-2014 ; 2014-)
Sénatrice désignée par le Parlement wallon (2014-)