Hénaux Étienne

Liège 01/01/1818, Liège 15/11/1843

Poète, écrivain chroniqueur, Étienne Hénaux incarne l’esprit même du romantisme. Troisième de quatre frères, il s’adonne très tôt à la lecture des poètes, jetant son dévolu sur les écrivains romantiques – ce courant « alors dans sa première fleur, fut pour lui une révélation ». Docteur en Droit (1841), il n’exerce jamais son métier, étant de santé fragile.

Attaché à célébrer l’histoire locale et les paysages de sa patrie liégeoise, il participe, en 1836, à un concours poétique ouvert par la Revue belge, à l’issue duquel la commission lui octroie une mention honorable pour son poème intitulé Franchimont qui fut imprimé dans un recueil. Écrivant sous le pseudonyme de Stephano pour la Revue belge, il s’essaie également à la prose pour le quotidien L’espoir, dans lequel il publie, entre autres, une chronique, La Reine de Pâques, en 1839, ou encore pour la Revue, dans laquelle parait le Pouvoir de la médecine, l’année suivante.

Une fois son diplôme en poche, obtenu avec grande distinction en 1841, il part avec son frère durant six mois en Allemagne, à Berlin, Dresde, Leipzig et aux bords du Rhin, alimentant les colonnes du Journal de Liège et du Trésor national de lettres sur ce pays et écrivant divers poèmes. De retour, en 1842, il édite Le Mal du Pays – un recueil mêlant poésie historique retraçant le passé liégeois et poésie plus intime, mélancolique – dans lequel on retrouve notamment Franchimont, ses écrits d’Allemagne, et des petits poèmes comme Adoule, Hesbaye, Chèvremont, etc., et dans lequel il célèbre l’une des plus grandes personnalités de l’histoire de Flandre, Rubens, ou encore le célèbre Grétry. Il songea ensuite à composer un drame en vers, Andricas ou Liège en 1330, ainsi qu’un roman de mœurs, Paul, restés inachevés. Pour la Revue belge à nouveau, il eut encore le temps de rédiger deux études, Reynier et Breuché de la Croix.
 

Sources

Alphonse Le Roy, Biographie nationale, t. 9, col. 51-56
Henri COLSON, dans La Revue belge, t. 25, 1843
Joseph HANSE, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, Bruxelles, La Renaissance du Livre, p. 381
Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Nathalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005, p. 265

 

Oeuvres principales

Franchimont (1838)
La reine de Pâques (chronique en prose ; 1839)
Pouvoir de la médecine (1840)
Le Mal du Pays (1842)
Andricas ou Liège en 1330
Paul
Reynier 
Breuché de la Croix

Marie Dewez