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Hercot Gaston

Politique, Député wallon

Jumet 12/09/1913, Lodelinsart 09/07/1980

Député wallon : 1974-1977

Ingénieur technicien formé à l’Université du Travail, Gaston Hercot est élu conseiller communal socialiste de Lodelinsart en octobre 1938. En septembre 1944, aux premiers jours de la Libération, il devient échevin (1944-1945), avant d’être rapidement nommé bourgmestre. À partir des premières élections de l’après-guerre, Gaston Hercot est confirmé régulièrement dans son rôle de premier mandataire de Lodelinsart, disposant d’une large majorité absolue socialiste (1946-1970). Pourtant, en octobre 1970, il est battu par le libéral Eddy Evrard et se retrouve dans l’opposition au moment où est débattue la fusion des communes : Lodelinsart est intégrée dans le grand Gerpinnes. En octobre 1976, le PSB et le PSC forment la nouvelle majorité de Gerpinnes. Gaston Hercot hérite d’un échevinat (1976-1980). En octobre 1982, le PSC se tournera vers les libéraux et rejettera le PS dans l’opposition, mais Gaston Hercot avait quitté le collège durant l’été 1980...
Né avant la Première Guerre mondiale, Gaston Hercot est devenu progressivement l’un des pontes du PSB carolorégien. Élu sénateur direct de l’arrondissement de Charleroi-Thuin au moment où la question scolaire battait son plein (juin 1958), il est régulièrement reconduit directement dans son mandat pendant vingt ans. Respectueux de la discipline du parti, il ne s’engage pas dans les revendications wallonnes du début des années soixante et préfère s’attacher à la défense des intérêts hennuyers. Président fondateur de l’Association intercommunale pour l’Aménagement du Territoire et le Développement économique et social des régions de l’Est et du Sud du Hainaut (ADEC) depuis sa création en 1964, il déplore les carences en matière d’investissements industriels dans la région de Charleroi. Progressivement, il intègre la dimension régionale et fustige l’absence de politique du gouvernement national à l’égard de la Wallonie dans son ensemble, et estime qu’une priorité doit être accordée à l’infrastructure routière. Par ailleurs, il est l’un des fondateurs de l’Institut national des radioéléments qu’il préside de sa fondation en 1971 jusqu’en 1980.
S’il vote la loi de décentralisation économique, dite Loi Terwagne (15 juillet) et la révision de la Constitution (décembre 1970), s’il est l’un des premiers membres du Conseil économique régional de Wallonie (1971-1975) et du Conseil culturel de la Communauté française (1971-1978), celui qui est aussi secrétaire du bureau du Sénat (novembre 1971-avril 1977) refuse de voter la loi de régionalisation provisoire dite loi Perin-Vandekerckhove (août 1974). Dès novembre 1974, il se montre solidaire avec les autres élus socialistes wallons qui boycottent les travaux du Conseil régional wallon provisoire dont il est membre de droit (novembre 1974-mars 1977). Après la chute du gouvernement Tindemans, Gaston Hercot n’est pas réélu directement comme sénateur, mais le PSB décide de le désigner comme sénateur provincial du Hainaut (1977-1978). Durant ce qui sera sa dernière législature, il est Premier vice-président du Sénat.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 312

conseiller communal de Lodelinsart (1939-1970)
échevin (1944-1946)
bourgmestre (1946-1970)
sénateur (1958-1978)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
conseiller communal de Gerpinnes (1977-1980)
échevin (1977-1980)
sénateur provincial du Hainaut (1977-1978)