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Horrent Désiré

Politique, Résistance

Bois-d’Haine 19/07/1880, Loncin 22/08/1943

Docteur en Droit de l’Université de Liège, rédacteur en chef du Journal de Liège, Désiré Horrent est un mandataire du Parti libéral. Conseiller provincial de Liège (1921-1932), il siège ensuite comme député (1932-1936, 1939-1943). En 1936, il perd son siège au moment de la fulgurante et éphémère percée du parti rexiste. Il est aussi membre de l’Assemblée wallonne où il représente l’arrondissement de Liège (1923-1940). Ardent défenseur du système dit du vote bilatéral cher à Joseph-Maurice Remouchamps, il rejette toute formule fédéraliste, indépendantiste ou « rattachiste ». Auteur de poésies, romans et études, notamment sur la Révolution de 1830, il est membre du comité d’honneur du premier Congrès culturel wallon qui se tient à Charleroi en 1938.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il est membre de la Résistance. Dans le même temps, il réfléchit à la manière de réformer la future Belgique d’après-guerre, qui soit à la fois plus juste, libre, prospère « grâce à des réformes sociales, inconcevables sans une réforme de l’opinion individuelle et collective, façonnée par l’enseignement » En 1943, il est assassiné à Loncin par la DSI rexiste. Avec Boinem à Liège, Pêtre à Bruxelles et Bovesse à Namur, Désiré Horrent est une des personnalités d’un parti libéral qui paye un lourd tribut pour son implication dans la Résistance. En novembre 1944, son essai inachevé Réforme de l’État, du Parlement, des Esprits est publié à titre posthume.

 

Mandats politiques

Conseiller provincial de Liège (1921-1932)
Député (1932-1936, 1939-1943)

 

Sources

Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. II, p. 813
Désiré HORRENT, Réforme de l’État, du Parlement, des Esprits, Liège, Desoer, 1944 (coll. Les Grands Problèmes politiques, économiques et sociaux d’aujourd’hui)
Robert FRICKX, Raymond TROUSSON, Lettres françaises de Belgique, Dictionnaire des œuvres, t. III. L’essai, sous la direction de Jean-Marie D’HEUR et Raymond POUILLIART, Paris, Louvain-la-Neuve, Duculot, 1989, p. 427-428