Jacques Léon

Socio-économique, Entreprise

 

C’est en 1933 que cet ingénieur commence ses activités professionnelles comme spécialiste de l'organisation du travail aux Carrières de Quenast. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Léon Jacques est directeur de l'administration, des ventes et des relations extérieures des Carrières et il prend rapidement connaissance du protocole italo-belge de 1946 prévoyant l’échange de main d’œuvre contre des marchandises. Il se tourne rapidement vers l'Italie pour y engager un nombre important de travailleurs qui viendront casser de la pierre à Quenast. Il est l’un des premiers industriels wallons à s’engager dans ce processus qui amènera plusieurs milliers d’Italiens en Wallonie. Président-directeur général des Carrières de Quenast jusqu’en 1986, il a contribué au développement économique de la région de Rebecq et il a aussi pris très tôt conscience des difficultés qui guettaient la Wallonie.

Dès les années 1950, la notion de décentralisation économique se fait de plus en plus présente ; portée par les milieux syndicaux, elle est relayée dans certains milieux patronaux et Léon Jacques figure parmi les pionniers quand il contribue à la mise en place d’une Union wallonne des Entreprises. Ses statuts sont déposés le 2 avril 1968 et Léon Jacques en devient le premier président (1968-1970). En accolant l’adjectif (wallonne) à l’union plutôt qu’aux entreprises, l’association s’ouvre aux entreprises étrangères qui s’installent en Région wallonne, et elle accueille indifféremment les entreprises industrielles et les autres. C’est sous la présidence de Léon Jacques que l’UWE adopte ses premières prises de position : en réclamant la constitution d’une Société de développement régional unique en Wallonie, les patrons wallons sont sur la même longueur d’onde que les forces syndicales ; ils soutiennent aussi la loi dite Terwagne de planification et de décentralisation économique votée en juillet 1970. Dès la formation du Conseil économique de la Région wallonne, l’UWE y envoie ses délégués.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
http://www.uwe.be/uwe-1/historique