Jandrain André

Politique, Député wallon

Court-Saint-Étienne 20/12/1925, Wavre 27/03/2009

Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1985

Diplômé A3 de l’Institut technique de Court-Saint-Étienne, André Jandrain est ouvrier modeleur de 1942 à 1966. Il travaille dans une fonderie à Louvain, puis devient délégué syndical aux usines Henricot à Court-Saint-Étienne. Permanent syndical auprès des métallurgistes au sein de la FGTB (1966-1974), secrétaire de la régionale FGTB de Nivelles (1974-1979), il renonce à cette fonction lorsqu’il est élu député dans l’arrondissement de Nivelles en décembre 1978. Entre-temps, lors du renouvellement du Conseil économique régional de Wallonie, en décembre 1975, il a été désigné par les organisations syndicales comme membre de ce conseil consultatif où la régionalisation définitive est ardemment réclamée.
Député socialiste, André Jandrain saisit l’occasion qui lui est offerte en août 1980 et vote les lois de réforme institutionnelle qui mettent en application l’article 107 quater de la Constitution, du moins en Wallonie et en Flandre. Dès le 15 octobre, il siège au sein du nouveau Conseil régional wallon. Lors des élections de 1981, il est candidat au Sénat. Son élection directe à la Haute Assemblée lui permet de continuer à siéger au Conseil de la Communauté française et au Conseil régional wallon jusqu’en 1985. Après ces sept années de vie parlementaire, A. Jandrain se consacre exclusivement à la politique communale où, depuis janvier 1953, il est conseiller de Court-Saint-Étienne (1953-1964), avant de déménager à Baisy-Thy en 1969 : il devient alors conseiller communal de Genappe au soir de la fusion des communes. Six ans plus tard, la liste socialiste de Jandrain quitte l’opposition pour le collège dont il devient le président. À quelques mois de la fin de son mandat, il annonce son retrait de la vie politique locale (1988). Ayant atteint l’âge de la retraite, il évoque des problèmes de santé, mais il est surtout en contentieux avec la Fédération socialiste du Brabant wallon. Il se laisse convaincre d’être à nouveau candidat sur la liste du PS, avec le projet de reconduire l’alliance PS-IC. Mais quand ses colistiers décident de former une coalition PRL-PS (octobre 1988), A. Jandrain désapprouve et décide de siéger comme (socialiste) indépendant, tant au Conseil communal qu’au CPAS (1989-1994). Candidat sur une liste dissidente intitulée Alternative en 1994, il ébranle la majorité de Gérard Couronné, mais demeure conseiller communal de l’opposition. En février 1998, quarante-cinq ans après sa première élection, il renonce à ce dernier mandat, sans se désintéresser de la chose publique puisqu’il participa encore aux scrutins de 2000 et 2006.

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 334

conseiller communal de Court-Saint-Étienne (1953-1964)
conseiller communal de Genappe (1977-1998)
député (1979-1981)
membre du Conseil régional wallon (1980-1985)
sénateur (1981-1985)
bourgmestre (1983-1989)