Joset Camille

Culture, Journalisme, Révolutions

Soumagne 14/12/1879, Etterbeek 30/12/1958


Le journaliste Mathieu François Camille Joset – Camille Joset comme il était appelé – s’est illustré durant les deux conflits mondiaux comme résistant.

Fils d’un négociant, Camille Joset mène des études gréco-latines au Collège Marie-Thérèse de Herve. Apprenti journaliste, il collabore bénévolement, étant encore étudiant, aux Nouvelles de Fléron, Le courrier de Herve et Le canton de Dison. Il poursuit des études de Philosophie thomiste au Petit Séminaire de Saint-Trond et part à l’Université de Liège où il fait une candidature en Sciences naturelles. Rédacteur de plusieurs hebdomadaires, notamment L’Université catholique, rédacteur en chef au Catholique belge, proche des théories de l’abbé Daens, il s’engage dans les rangs de la démocratie chrétienne et il quitte Liège, en 1902 pour Arlon. Là, il est nommé directeur de L’Avenir du Luxembourg, en janvier 1903, et en « améliore le contenu, l’organisation, les services du quotidien, ses techniques de composition et d’impression ».

Auteur du Bon féminisme, en 1904, Camille Joset se lance dans la politique en se portant candidat sur la liste catholique à Arlon, en vue des élections communales d’octobre 1911. L’année suivante, il figure en tête de la liste catholique, lors des élections provinciales, dans le canton d’Arlon et rafle 3 des 4 sièges à pourvoir, ce qui lui ouvre les portes du Conseil provincial.

« Le 4 août 1914, Joset s’engage comme volontaire dans l’armée belge, pour toute la durée des hostilités. Comme sous-lieutenant et officier d’état-major, il est rattaché au gouvernement militaire du Luxembourg, afin d’assurer le service de renseignement. Avant même l’invasion allemande, il se livre à l’espionnage ». À l’issue du conflit, Camille Joset reçoit diverses décorations, notamment la Croix civique de 1914-1918 de première classe et la Légion d’Honneur du Président de la République française.

Après l’Armistice, Joset déménage à Bruxelles où il devient directeur du service de presse et de publicité au Ministère des Chemins de fer, Postes et Télégraphes, tout en présidant l’Association des Villes belges et luxembourgeoises. Il est aussi nommé Haut-Commissaire royal adjoint pour les régions dévastées du Luxembourg. 
En 1939, il devient, avec son fils Camille-Jean Joset, agent du renseignement britannique, et membre du Directoire national du MNB (Mouvement national belge), dont il reprend le commandement national, le 23 octobre 1941, après l’arrestation d’Aimé Dandoy. Prenant de plus en plus de risques, il est emprisonné en avril de l’année suivante et le restera durant trois années. Nommé colonel de la Résistance, en 1947, reconnu grand invalide de guerre, résistant civil, résistant armé, résistant par la presse clandestine et prisonnier politique, il est élu Président du Conseil national de la Résistance, installé en mars 1945.

 

Sources

Service du livre luxembourgeois, http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/y/yande-albert.html
Paul WYNANTS, Le Père Camille-Jean Joset, p. 12 et suiv. 
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140916_00529459 (s.v. décembre 2014)

Conseiller provincial de Luxembourg (1912-1920)