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Lambiotte Fortuné

Politique, Député wallon

Ham-Sur-Sambre 01/07/1920, Jemeppe-sur-Sambre 04/05/2003

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981

Surpris par la Seconde Guerre mondiale alors qu’il allait fêter ses vingt ans, engagé dans la Résistance, arrêté par les Allemands, Fortuné Lambiotte est fait prisonnier et transféré en Allemagne pendant de longs mois. Après la Libération, il sera reconnu comme prisonnier politique. Rentré au pays, il entame sa carrière professionnelle au sein de la Fédération namuroise du PSB où il occupe diverses fonctions. Il contribue notamment à mettre en place des sections locales du PSB dans les communes du Namurois. Élu conseiller provincial de Namur (1961-1965), président de la Commission d’Aide publique de Ham-sur-Sambre (1971-1976), commune où il est aussi le président de la section locale du PSB, il devient membre du conseil du CPAS de Jemeppe-sur-Sambre (1977-1982). Entre-temps, il a été retenu par le PSB comme sénateur provincial de Namur en novembre 1971, mandat confirmé en mars 1974. Au lendemain du scrutin d’avril 1977, c’est en tant que sénateur coopté qu’il retrouve la Haute Assemblée : il y siège jusqu’en novembre 1981, ayant été reconduit en décembre 1978.
Durant ses dix années d’activité parlementaire (1971-1981), Fortuné Lambiotte connaît les vicissitudes tant de la régionalisation provisoire que les débuts de la régionalisation définitive. Entré au Sénat juste après l’inscription dans la Constitution de nouveaux articles destinés à réorganiser l’État unitaire, il siège, dès le 7 décembre 1971, au Conseil culturel de la Communauté française de Belgique. Lors de la discussion sur la fixation du siège du Conseil, entre les deux tendances, l’une favorable à la candidature de Namur, l’autre à celle de Bruxelles, F. Lambiotte n’a aucune hésitation. C’est Namur qui doit être choisie. Pourtant, par discipline de parti et afin de respecter la position difficile de Louis Namèche, à la fois Namurois, ministre et donc solidaire de la coalition gouvernementale, F. Lambiotte s’abstient au moment du vote : Bruxelles l’emporte par 87 oui, cinq non, 64 votes non valables et quatre abstentions.
Ayant refusé de voter la loi Perin-Vandekerckhove de régionalisation préparatoire, F. Lambiotte se montre solidaire avec ses homologues socialistes wallons et boycotte les travaux du Conseil régional wallon provisoire dont il est membre de droit (novembre 1974-mars 1977). En août 1980, par contre, il apporte sa voix aux lois donnant notamment naissance aux institutions politiques de la Région wallonne. Dès le 15 octobre 1980, il siège au sein du nouveau Conseil régional wallon, installé provisoirement à Wépion (1980-1981).
En octobre 1982, il est élu conseiller communal de Jemeppe-sur-Sambre et ne siège que durant une législature ; son épouse, Germaine Mouthuy est élue en octobre 1988. Par la suite, il présidera encore la confédération des pensionnés socialistes.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 358-359

conseiller provincial de Namur (1961-1965)
sénateur provincial de Namur (1971-1977)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
sénateur coopté (1977-1981)
membre du Conseil régional wallon (1980-1981)
conseiller communal de Jemeppe-sur-Sambre (1983-1988)