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Langendries Raymond

Politique, Député wallon

Tubize 01/10/1943

Député wallon : 1980-1981 ; 1992-1995

Diplômé de l’École normale de Nivelles (1963), instituteur à Tubize (1964-1972), Raymond Langendries s’investit dans sa ville natale, dont il est élu conseiller communal PSC en 1970. Après la fusion des communes, le PSC parvient à forcer le PSB au partage du pouvoir local et R. Langendries entre alors dans le collège échevinal, en tant que Premier échevin (1977-1982). Repoussé dans l’opposition six ans plus tard, il mène bataille contre le bourgmestre Maurice Minne tant sur le plan local que national. En 1972, il est devenu secrétaire du groupe parlementaire PSC à la Chambre et, en avril 1974, il est appelé à la fonction de secrétaire national d’un parti en pleine reconstruction. De sensibilité démocrate-chrétienne, il s’inscrit dans le sillage de Marcel Plasman dans l’arrondissement de Nivelles. Bénéficiant du retrait de son mentor en politique, R. Langendries fait son entrée à la Chambre en juin 1979 et est d’emblée plongé dans les négociations institutionnelles. Ayant voté les lois de régionalisation en août 1980, il siège, dès octobre, au Conseil régional wallon (1980-1981). En dépit de ses efforts, il ne parvient pas à conserver son mandat face à la concurrence des candidats de son parti et les surprises de l’apparentement de son arrondissement électoral.
Appelé comme chef de Cabinet auprès du ministre de l’Intérieur, Ch-F. Nothomb (1982-1985), il est ensuite repêché deux fois par son parti comme sénateur provincial de Brabant (1985-1991) et est chef de groupe PSC au Sénat (1988-1989) au moment où sont votées les dispositions de la nouvelle réforme institutionnelle. Le 2 mars 1989, la désignation de Michel Hansenne à l’OIT ouvre la porte du gouvernement Martens VIII à Raymond Langendries, ministre de la Fonction publique (1989-1991). Après des mois de discussion, un double accord intervient, tant sur la révision générale des barèmes que sur les « principes généraux », mais au moment où le gouvernement tombe sur la crise des licences d’exportation d’armes, provoquée par les ministres VU qui contestent les décisions d’un « Comité ministériel régional wallon pour les licences d’exportations », présidé par Robert Urbain et qui compte deux autres ministres, Philippe Busquin et… Raymond Langendries (1991).
Fin 1991, il reconquiert son siège à la Chambre, résultat de son omniprésence sur le terrain brabançon. Il retrouve aussi sa place au Parlement wallon et au Conseil de la Communauté française (1992-1995). Représentant du PSC lors des multiples réunions qui se soldent par les accords dits de la Saint-Michel (29 septembre) et de la Saint-Quentin (31 octobre 1992), le chef de groupe PSC à la Chambre (1992-1995) a fort à faire pour convaincre et satisfaire les députés enclins à exploiter le poids de leur voix si indispensable. Contribuant à la troisième phase de la Réforme de l’État, il vote notamment la scission de la province de Brabant.
S’il ne parvient pas à faire d’Ottignies le nouveau chef-lieu provincial, R. Langendries profite des divisions de ses adversaires pour emporter la majorité absolue à Tubize (octobre 1994) et reprendre le maïorat aux socialistes qui le détenaient depuis 1909. Invitant les citoyens de son entité à retrouver fierté et allant, à l’image du club de football de Tubize qui accède à la D1, il aura notamment à faire face au dossier des forges de Clabecq et à mener un vaste plan de reconversion économique. Reconduit comme bourgmestre en 2000 et 2006, il saura profiter aussi des divisions de ses nombreux adversaires. En octobre 2012, bien qu’il emmène la liste RC et soit plébiscité par l’électeur, sa liste est en recul et repoussée dans l’opposition. Il met alors un terme à sa carrière politique.
Candidat malheureux à la présidence du PSC, face à Gérard Deprez (1994), il opte pour la Chambre des représentants en 1995 où il va siéger jusqu’en 2004. Succédant à Ch-F. Nothomb, il accède à la présidence de la toute nouvelle Chambre fédérale, devient ainsi l’un des personnages les plus importants de l’État (1995-1999) et ouvre un vaste chantier de rénovation démocratique. Dans l’opposition entre 1999 et 2003, le député siège au sein de la « Corée » (1999). Président du groupe PSC à la Chambre après le départ de Jean-Pol Poncelet (juillet 2001-20 juillet 2004), il est nommé Ministre d’État en 2002, et préside la Commission parlementaire d’enquête sur la faillite de la Sabena (2002-2003).
Ayant réussi à conserver son mandat à la Chambre depuis 1995 dans la circonscription du Brabant wallon, il est premier suppléant aux élections européennes de juin 2004 et relève le défi de siéger à Strasbourg quand Joëlle Milquet annonce sa décision de ne pas exercer ce mandat. Optant pour l’Europe, il quitte ainsi la vie politique belge pour se consacrer essentiellement à… Tubize. De 2010 à 2014, il préside la Sofico. Il est aussi vice-président de la Société d’Assainissement et de Rénovation des Sites industriels (SARSI) et reste président du FC Tubize.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 359-363

conseiller communal de Tubize (1971-2012)
échevin (1977-1982)
député (1979-1981)
membre du Conseil régional wallon (1980-1981)
sénateur provincial du Brabant (1985-1991)
ministre (1989-1991)
député (1992-1995)
membre du Parlement wallon (1992-1995)
bourgmestre (1995-2012)
député fédéral (1995-2004)
député européen (2004-2009)