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Lernoux Albert

Politique, Député wallon

Momignies 11/07/1933

Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1985

Régent en Langues germaniques, Albert Lernoux est un professeur apprécié au Collège Saint-Joseph de Chimay (1955-1974) et fort investi dans la cité lorsque le PSC fait appel à ses services pour le représenter tant au niveau communal qu’au niveau national. Élu pour la première fois aux élections communales d’octobre 1970, il devient d’emblée échevin de Momignies, en charge des Finances. Au lendemain de la fusion des communes, le PSC remporte la majorité absolue et Albert Lernoux devient le bourgmestre de la nouvelle entité de Momignies (1977-1988). Député de l’arrondissement de Thuin depuis mars 1974, il siège tant au Conseil de la Communauté française (1974-1985) qu’à la Chambre (1974-1985) et au Conseil régional wallon (1980-1985).
Dès son arrivée à la Chambre, Al. Lernoux est amené à voter la loi de régionalisation provisoire, dite loi Perin-Vandekerckhove (1er août 1974). D’autre part, en application de la Loi Terwagne, il est désigné par son parti comme délégué lors du renouvellement du Conseil économique régional de Wallonie (1975-1980). En août 1980, il vote les lois de réforme institutionnelle qui donnent notamment naissance aux organes politiques de la Région wallonne.
Maire de Momignies, cité frontalière mais surtout verrière, le député Lernoux est attentif à cette réforme qui maintient dans le giron de l’État central cinq secteurs économiques importants : les charbonnages, la sidérurgie, la construction navale, le textile et le verre creux. Or, spécialisée dans le flaconnage, la Verrerie de Momignies est mise en péril au milieu des années ’80 par des intérêts flamands partisans. Acteurs politiques locaux, Daniel Ducarme et Albert Lernoux se mobilisent, avec Roger Baisir, pour éviter une catastrophe économique et sociale dans la botte du Hainaut. Convaincus de la viabilité du projet industriel, la société coopérative Promoder et le groupe allemand Heinz avancent la part majoritaire du capital de reprise et lance la SA des Nouvelles Verreries de Momignies (avril-mai 1985). Rapidement, la production est relancée, plus de 400 emplois sont retrouvés et les bénéfices sont au rendez-vous. Malgré son investissement important dans ce dossier, Albert Lernoux n’est pas réélu ni en octobre 1985 ni en décembre 1987. Déçu par le peu de soutien qu’il estime avoir obtenu de la direction du PSC, Lernoux renonce à « son » écharpe maïorale, ne se représente pas en octobre 1988 et abandonne la politique pour réintégrer l’enseignement. En 1989, il est désigné comme directeur de l’Institut Notre-Dame de Chimay, où il achève sa carrière.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 380

conseiller communal de Momignies (1971-1988)
échevin (1971-1976)
député (1974-1985)
bourgmestre (1977-1988)
membre du Conseil régional wallon (1980-1985)