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Lestienne Marc

Politique, Député wallon

Rumes 23/05/1949, Taintignies 13/10/2014

Député wallon : 1981-1985 ; 1985-1987

Licencié en Philologie germanique de l’Université catholique de Louvain (1971), post gradué en Études européennes, puis en Administration publique, Marc Lestienne réalise encore un stage de perfectionnement en Finances publiques au FMI à Washington (1977) quand il est inspecteur des Finances à l’administration du Budget (1974). Nommé – après concours – Inspecteur des Finances au Ministère de la Santé publique (1977), il devient stagiaire au FMI et entre comme conseiller au Cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Joseph Michel (1977-1978), avant de devenir conseiller auprès du Premier ministre Leo Tindemans (1978), chef de Cabinet adjoint du Premier ministre Paul Vanden Boeynants (1978-1979), puis du vice-Premier ministre José Desmarets (1979-1980). Dans l’un des tout premiers « Exécutif régional wallon » formés au sein du gouvernement central, Marc Lestienne devient le chef de Cabinet adjoint de Pierre Mainil. C’est ensuite auprès de Melchior Wathelet, successeur de P. Mainil, que M. Lestienne se retrouve (22 octobre 1980-21 septembre 1981). Inspecteur des Finances au ministère des Travaux publics, il devient le délégué du ministre des Finances au Comité national de planification et de contrôle de la sidérurgie ainsi qu’à la BRF.
Après ces quelques mois passés à l’ombre des cabinets ministériels, Marc Lestienne passe dans la lumière en présentant sa candidature comme député de l’arrondissement de Tournai-Ath-Mouscron en novembre 1981. S’affichant comme un « sans famille » au sein du PSC, il est élu en 1981 et réélu, grâce au système de l’apparentement, en octobre 1985. Il découvre les bancs de la Chambre des représentants, mais aussi ceux du Conseil de la Communauté française et du Conseil régional wallon (1981-1987), dont il est le secrétaire du bureau (27 novembre 1985-9 novembre 1987). Au Conseil régional wallon, membre de la Commission Finances et Budget, il est l’auteur de plusieurs rapports sur le budget et contribue à la labellisation des produits agricoles wallons. De 1985 à 1988, il succède à Albert Liénard à la présidence de la Communauté éducative sociale-chrétienne ; il organise des assises de la CESC à Namur et il défend à travers la Wallonie et Bruxelles le principe de la non-communautarisation de l’Enseignement, qui est la vision officielle du PSC en matière d’organisation de l’enseignement. Lors des négociations conduisant à la formation de Martens VIII, le PSC opère un virage à 180 degrés quand il obtient des garanties pour « son » enseignement en Communauté française (modification de l’article 17 de la Constitution relatif à la liberté d’enseignement et attribution à la Cour d’Arbitrage du pouvoir de trancher tout litige en cette matière).
Fin 1987, Marc Lestienne ne se représente plus au scrutin législatif et met un terme à son mandat de conseiller communal PSC de Rumes. Il renonce également à la présidence de la CESC. Retiré de la politique, il entame une nouvelle carrière dans le monde de la presse (1988-1995). Il devient directeur et rédacteur en chef du Courrier de l’Escaut. Avec un certain côté visionnaire, il transforme radicalement l’un des plus anciens titres du pays. Représentant du groupe Vers l’Avenir à l’Association belge des Éditeurs de Journaux, il est aussi membre-fondateur du Directoire de Nord-Est-Picardie Tv (regroupant les journaux La Voix du Nord, Le Courrier Picard, Le Courrier de l’Escaut (pour le groupe Vers l’Avenir), et Le Républicain Lorrain) et administrateur d’Audiopresse. Des raisons de santé l’empêchent de poursuivre ses activités. En 1997, il fonde la SPRL « Agence TransPresse », opérateur de communication et de traduction pour entreprises.
Auteur d’un roman historique qui évoque la participation des Picards à la Révolution de 1830 (2004), Marc Lestienne remet le pied à l’étrier de la politique. En octobre 2006, il contribue au succès de la liste IC de Rumes qui renverse le bourgmestre socialiste. Mais pour Marc Lestienne, il n’est pas question d’occuper un échevinat, se contentant d’être conseiller communal, du moins jusqu’en janvier 2008, moment où il démissionne pour raisons de santé.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 381-382

conseiller communal de Rumes (1983-1987)
député (1981-1987)
membre du Conseil régional wallon (1981-1987)
conseiller communal de Rumes (2006-2008)