© Wallonia 11, 1903, p. 29

Loiseau Louis

Culture, Chanson

Moignelée 03/05/1858, Ixelles 23/04/1923


Poète, conteur et chansonnier dialectal, Louis Loiseau témoigne d’un profond attachement pour Namur, où il passe toute son enfance et sa jeunesse, qui transparait dans l’ensemble de son œuvre.

Fils d’un ingénieur des mines d’origine française, Louis Loiseau grandit à Namur où il étudie au Collège Notre-Dame de la Paix. Entré à l’Administration des Télégraphes, organisateur de soirées théâtrales, il fonde, avec Joseph Cabu, la revue Les cornes du diable. En 1881, il part s’installer à Ixelles, où il exerce le métier de parfumeur, mais se montre très vite nostalgique de Namur et de la région mosane.

Conteur, chansonnier et poète, Louis Loiseau collabore à diverses revues, notamment Li Sauverdia et Li Ropieur, joue dans des pièces wallonnes et écrit quelques vaudevilles – Bouf po vatche  (1891), Bolique à r'prinde (1893), Dins l'salle d'atlinte (1894) et D'One pire troès côps  (1895) – et une opérette, Ci qu'c'est qu' l'amour (1892). On le connait aussi comme traducteur de pièces liégeoises et tournaisiennes en dialecte namurois. Membre du cercle littéraire Namur po tot, il dirige le journal humoristique La Marmite, de 1893 à 1897.

Participant au congrès wallon de 1892, il y « défend l’idée de donner le statut de langue au wallon et revendique des droits pour les productions littéraires wallonnes. Membre correspondant de la Société de Littérature wallonne, attiré par la philologie, il rédige quelques travaux dans cette branche, notamment un Vocabulaire du Coutelier namurois (1913) ainsi qu’un Vocabulaire de spots, proverbes, locutions wallonnes de Namur et de la province (1913), après avoir remis son commerce d’Ixelles.

En 1920, il lègue ses livres à la Bibliothèque communale de Namur, qui constitue un Fonds Loiseau dédié aux lettres wallonnes. En 1942 sort une édition posthume de son recueil de trente-cinq poèmes, Fleurs di Moûse, dans lequel il chante son amour du terroir, de sa terre natale et des hommes qui y vivent. 

 

Sources

André DULIÈRE, Biographie nationale, t. 38, col. 508-510 
Paul DELFORGE, Encyclopédie du Mouvement wallon, t. II, Charleroi, Institut Destrée, 2000, p. 1040
 


Œuvres principales

Bouf po vatche  (1891)
Ci qu'c'est qu' l'amour  (1892)
Bolique à r'prinde (1893)
Dins l'salle d'atlinte (1894)
D'One pire troès côps (1895) 
Vocabulaire du Coutelier namurois (1913)
Vocabulaire de spots, proverbes, locutions wallonnes de Namur et de la province (1913)
Fleurs di Moûse (1942)