Mahy Christine

Humanisme-Egalité

Marloie 18/09/1960

Après une formation d’assistante sociale, Christine Mahy crée l’asbl « La Chenille » (1982-1995) au départ d’une école de devoirs et d’animations de quartier à Marche-en-Famenne où vit une communauté turque importante. Dès ce moment, sa préoccupation première consiste à favoriser l’accès à la culture au sens large du terme pour le plus grand nombre, en ville comme à la campagne. Dans le même temps, Christine Mahy travaille à la Maison de la Culture de Marche (1984-1990), avant d’en assurer la direction (1991-1998) : la démocratie culturelle par l’éducation permanente est son crédo. Avec Daniel Seret, artiste-peintre qui dirige l’asbl « Crean » afin de faire entrer l’art en milieu rural, elle constitue le « Miroir vagabond » qui allie action sociale et culturelle. Établie à Hotton depuis 1998, l’asbl peut se prévaloir d’un important travail d’alphabétisation pour obtenir le statut de centre de jeunes et organisme d’insertion socioprofessionnelle ; Ch. Mahy y est désormais employée. Depuis 2003, le « Miroir vagabond » est l’opérateur du « contrat de pays » liant les six communes de Hotton, Rendeux, La Roche, Houffalize, Vielsalm et Gouvy dans un projet de développement socioculturel.

Convaincue qu’il est indispensable de faire évoluer la société vers plus d’équité, pour enrayer les phénomènes de pauvreté, en faveur d’une société plus collective et consciente de l’enrichissement des différences, et de l’importance de la prise en compte des minorités, Christine Mahy s’investit dans l’asbl Centre de Médiation des Gens du Voyage en Wallonie, et dans le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté dont elle prend la présidence en 2005. L’attribution à Ch. Mahy du prix Bologne-Lemaire de Wallonne de l’année 2005 rend hommage « à une actrice exemplaire de l’action socioculturelle en Wallonie, promotrice d’une action globale de développement local et régional en milieu rural touchant l’ensemble de la population ».
En 2012, elle est élevée au rang de chevalier du Mérite wallon.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Fonds Fondation Bologne-Lemaire