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Mariotte Jean-François

Socio-économique, Entreprise

Liège 1/12/1663, Langenau 18/03/1726

S’appuyant sur l’exceptionnelle réussite de son ancêtre Jean Mariotte, l’un de ses petits-fils va donner une dimension plus grande encore à l’entreprise industrielle wallonne menée en Allemagne dans le domaine de la métallurgie.

De son mariage avec Jeanne de Tornaco, Jean Mariotte avait eu dix enfants. La plupart avaient été associés à l’entreprise familiale, mais ce sont surtout Walter et Jean qui encadreront leur père dans son projet rhénan. Dans les années 1660, alors qu’il dispose d’un ensemble de 14 usines et d’une série de comptoirs, le patriarche lègue d’ailleurs les rênes à ses enfants. Dynamiques, les deux frères ajoutent de nouveaux établissements à ceux déjà existants et appellent à la tête de leurs usines des techniciens wallons. 

C’est en pleine prospérité de leurs affaires que disparaissent successivement Jean Mariotte père (1667), fils (1670) puis la maman (1677). Les cinq derniers enfants décident alors de constituer une Société pour la fabrication et le commerce du fer qui rassemble toutes les usines et tous les biens familiaux : il s’agit à la fois des propriétés « allemandes » et des fourneaux et forges que les Mariotte possèdent en terres wallonnes (Sclaigneaux, Samson, Raborive, Ferot, Hamoir, Chevron, La Roche).

Avant que l’ensemble de ces biens se dispersent en connaissant des fortunes diverses, Jean-François Mariotte, fils et petit-fils des deux Jean, sera le dernier patron des usines allemandes, tout en étant reconnu parmi l’aristocratie rhénane. Son mariage avec la fille du chancelier de l’électeur de Trèves avait favorisé ses desseins. En 1696, l’industriel Jean-François Mariotte achète le domaine seigneurial de Langenau auquel est attaché un titre de baron, désormais mieux connu sous le nom de Mariot.

 

Sources

Revue du Conseil économique wallon, n°32, mai 1958, p. 69-71
Revue du Conseil économique wallon, n°64, septembre-octobre 1963, p. 69-71
Maurice YANS, dans Biographie nationale, t. XXX, col. 542-545