Morreale Christie

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Ougrée 14/06/1977

Députée wallonne : *2013-2014 ; 2014-2019
Ministre wallonne : 2019-


En devenant à 26 ans la vice-présidente du PS, Christie Morreale fait une entrée remarquée à l’avant-scène de la vie politique, d’autant que, dans la foulée, elle se voit décerner le titre de « Liégeoise de l’Année » par un tabloïd de la place de Liège. Symbolisant à la fois la volonté du président Di Rupo de rajeunir son parti et de l’ouvrir davantage aux femmes, elle restera vice-présidente du PS d’octobre 2003 à 2011.

Licenciée en Criminologie de l’Université de Liège, Christie Morreale milite au PS depuis 1993 ; membre des Jeunes socialistes, elle est la secrétaire de la section d’Ougrée. Chargée de présider le groupe de travail sur l’égalité hommes-femmes, elle prendra aussi position, à diverses reprises, dans des dossiers aussi sensibles que l’amélioration de l’encadrement de la prostitution et la place des homosexuels dans la société.

Sa première participation à une élection se déroule au scrutin régional wallon de 2004 où 6e candidate, elle totalise 10.217 vp. Deux ans plus tard, à Esneux, en octobre 2006, elle pousse la liste emmenée par Jenny Levêque (627 vp) et rassemble 443 voix sur son nom (3e score PS), obtient le droit de siéger au Conseil communal (le PS est en recul, 25,5, -1,4 %), avant de siéger dans le Collège comme échevine. Arrivée d’Ougrée à Esneux en octobre 2005 pour assurer la succession de Jenny Levêque, Ch. Morreale prend aussi les rênes du PS local à la veille d’un scrutin qui voit s’affronter quatre femmes pour le maïorat : J. Levêque et Ch. Morreale pour le PS, Marie-Dominique Simonet pour le cdH et Laura Iker pour le MR. Cette dernière met un terme à la coalition PS-cdH-Écolo et signe le nouveau pacte de majorité avec le PS (octobre 2006). Six ans plus tard, tête de liste (1.398 vp), Ch. Morreale contribue à la remontée du PS (29,4 %, + 3,9 %) et devient Première échevine. La coalition avec le MR (31,1%, + 0,8 %) de Laura Iker (1.390 vp) est en effet poursuivie, les deux formations politiques désirant conserver une collaboration soutenue par le vote des électeurs et dans « l’ordre mathématique » choisi par ceux-ci. Le sort des Prés de Tilff et celui du pont de Tilff constituent les dossiers les plus emblématiques de la législature locale.

Entre-temps, elle s’est fait connaître à l’échelle du collège électoral francophone : 11e candidate en 2007 (25.405 vp), 2e suppléante en 2010 (28.435 vp), elle bénéficie de la désignation de Paul Magnette au gouvernement fédéral pour le remplacer au Sénat à partir de décembre 2011. Elle siège jusqu’en janvier 2013, moment où Paul Magnette quitte le gouvernement Di Rupo pour exercer le maïorat de Charleroi. Dans le même temps, Ch. Morreale avait été candidate dans la circonscription de Liège au scrutin régional de juin 2009. Douzième suppléante, elle avait réalisé un score personnel (6.916 vp) qui la plaçait en 5e position en cas de désistement. Pour des raisons diverses, ce sera le cas pour Willy Demeyer, Julie Fernandez-Fernandez, Michel Daerden et finalement Maggy Yerna. Comme Déborah Géradon préfère officiellement passer son tour, Ch. Morreale fait finalement son entrée au Parlement wallon en octobre 2013, à quelques mois de la fin de la législature.

Après avoir effectué des stages à la brigade des mœurs de la BSR de Seraing et participé à quelques préparations de l’émission « Au nom de la Loi » sur la RTBf, elle entre au Cabinet de la vice-première ministre en charge de la Justice (2001) et devient conseillère au sein de la cellule « pénitentiaire » (2003-2004). Conseillère (2004-2009) puis chef de Cabinet adjoint (2009-2011) du ministre wallon en charge des Affaires intérieures et de la Fonction publique, elle est administratrice de la Sofico (2004-2009), de la Fondation Solidaris (2007-) et de la scrl SITEL (2009-). Administratrice (2007-2009, 2011-2012) d’Intradel, elle présidente l’intercommunale de 2009 à 2011, ainsi qu’UVELIA (2011-2012) et la SOFIE (2008-). Membre du comité de direction de la SPI (juin-octobre 2013), elle est aussi administratrice de l’Union des Villes et des Communes de Wallonie (2013-).

Lors du scrutin du 25 mai 2014, 5e effective sur la liste PS emmenée par Jean-Claude Marcourt, elle s’empare du dernier siège PS au Parlement wallon de la circonscription de Liège (9.242 vp). Le 3 juillet, elle retrouve aussi le Sénat réformé quand elle est désignée comme sénatrice de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Commission de vérification des pouvoirs du Sénat ayant accepté son statut d’échevine en titre.

Réélue au niveau régional en mai 2019, elle est appelée à siéger au sein du Gouvernement régional présidée par Elio Di Rupo en tant que Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des Femmes.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

Mandats politiques

Conseillère communale à Esneux (2006-)
Échevine (2006-2014)
Sénatrice (2011-2013)
Députée wallonne (2013-2014, 2014-2019)
Échevine en titre (2014-2019)
Sénatrice désignée par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2014-2019)
Ministre wallonne (2019-)