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Petit Michel

Socio-économique, Entreprise

Upigny 24/12/1953

Jeune agriculteur conscient des difficultés de son métier, Michel Petit se lance dans la diversification, entreprend de cultiver, en plus des céréales et des betteraves, des rhubarbes et des cerises (des Montmorency) de manière intensive, au point d’attirer un important confiturier qui rachète son exploitation. Par la suite, viendront encore des poiriers. Après une première tentative avec la maison française « Les Ducs de Gascogne » (1984), Michel Petit se lance seul, en 1985, dans l’élevage de canards mulards ; de différents séjours en France, il a appris les secrets de la fabrication du foie gras et des magrets, et la race hybride qu’il a sélectionnée lui permet d’espérer faire une percée sur le marché. Son projet vise à maîtriser l’ensemble de la chaîne de production, de l’élevage à la vente, en passant par le gavage et le marketing. Choisissant l’appellation « Upignac », inspiré du village d’Upigny près d’Eghezée où se trouve la ferme-château familiale depuis le milieu du XVIIIe siècle, tout en évoquant le Périgord, Michel Petit vise une production haut de gamme. Le patron d’Upignac s’impose rapidement comme le fournisseur attitré de plusieurs grandes maisons de bouche et développe un réseau de franchisés.

Prix de la Province de Namur 1992, Michel Petit est désigné Manager de l’année 1992 par le magazine Trends-Tendance. Les années 1990 sont marquées par l’ouverture de marchés à l’exportation, tandis que le manager de la SA Upignac consacre beaucoup de temps à convaincre Gaïa et d’autres détracteurs du foie gras que sa société respecte scrupuleusement les normes de la Région wallonne en matière de gavage. La formation au métier de gaveur est d’ailleurs une particularité de l’entreprise qui, avec une production annuelle variant entre 30 et 50 tonnes de foie gras est leader sur le marché wallon. À la fin des années 1990, les produits Upignac font leur entrée dans la grande distribution. S’étant agrandie dans le Namurois pour faire face à la demande, la société familiale rachète la société des Foies gras de Strasbourg, ce qui l’amène sur le marché des foies gras d’oies en plus des foies gras de canards. Ce rachat conduit aussi Upignac vers le secteur des restaurateurs. En 2012, l’entreprise familiale est rachetée par le holding « familial » Gourmet Food. Actionnaire et cofondateur du holding, Michel Petit devient administrateur d’Upignac et continue à veiller à son développement et à la qualité. Un différend avec l’un des nouveaux CEO a ramené Michel Petit à exercer comme administrateur délégué ad interim entre avril et octobre 2013, avant que Bernard Bleus soit engagé pour développer la maque Upignac au niveau international.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse