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Plaquet Jules

Socio-économique, Entreprise

Lieu et date de naissance et de décès inconnus

Créée en 1906 par Paul Bataille, la Compagnie des Ciments Belges est à l’origine une société familiale. Elle exploite le site de Gaurain qui reste l’une des plus grandes carrières d’Europe avec ses 100 hectares. En 1957, Jules Plaquet procède à une réorganisation de l’actionnariat des sociétés cimentières du Tournaisis et fonde la SA. Compagnie des Ciments Belges, dont le siège social reste à Gaurain-Ramecroix, et dont il est le président du Conseil d'administration et l’administrateur délégué. Lors de l’Exposition de Bruxelles en 1958, il préside le groupe des Mines, des Minières, des Carrières et des Industries calcaires. À la tête de la CCB, Plaquet est le plus grand pourvoyeur d’emplois de l’ouest du Hainaut. Cela ne l’empêche pas de veiller à la qualité des relations sociales : l’ambiance de travail au sein de la CCB est appréciée de tous.

Président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Tournaisis (1962), Jules Plaquet a très tôt intégré la notion de décentralisation économique dans son processus de gouvernance. Portée surtout par les milieux syndicaux dans les années 1950, cette idée est relayée dans certains milieux patronaux et le patron de la Compagnie des Ciments belges apparaît comme un pionnier. Avec Jacques Hochepied et Henri Castel, il contribue à la création de la Sidého, Société intercommunale de développement économique du Hainaut occidental, dès l’entame des années 1960. Il en est le vice-président. Par ailleurs, il contribue aussi à la mise en place d’une Union wallonne des entreprises ; elle voit le jour le 2 avril 1968, sous la présidence de Léon Jacques. En accolant l’adjectif (wallonne) à l’union plutôt qu’aux entreprises, l’association s’ouvre aux entreprises étrangères qui s’installent en Région wallonne, et elle accueille indifféremment les entreprises industrielles et les autres. Il sera encore membre du Conseil économique wallon dans les années 1970.

Quant à la CCB, son patron profite de circonstances conjoncturelles favorables au début des années 1980 pour lancer un programme d’investissement d’un montant total de 250 millions d’€ sur 10 ans : nouveau broyeur calcaire, four, gigantesque broyeur à  ciment, et gare d’expédition ferroviaire. En 1990, la famille Plaquet et les autres actionnaires vendent leurs actions au groupe Ciments Français dont le groupe Italcementi devient actionnaire principal en 1992.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse