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Rikir Milou

Militantisme wallon, Politique

Huy 27/09/1958, Huy 8/11/2012

Régent littéraire diplômé de l’école normale de l’État à Liège et bibliothécaire-documentaliste gradué de l’école provinciale, Émile Rikir se forge une solide conscience politique lors de ses études supérieures : c’est l’époque où le Rassemblement wallon connaît ses premiers reculs après sa participation gouvernementale. Ne cherchant pas un strapontin mais à défendre ses idées, notamment au sujet du sort réservé aux communes fouronnaises, M. Rikir est secrétaire de la régionale Huy-Waremme du Rassemblement wallon (1979-1983) et tente de lancer une coordination efficace entre l’ensemble des Mouvements wallons existants. À la même époque, il propose de donner des paroles « wallonnes » à La petite Gayole de Julos Beaucarne, l’air étant bien connu à travers la Wallonie, et les nouvelles paroles devant servir à unir tous les Wallons. Sans grand succès. Les dissensions sont alors très fortes et le secrétaire parlementaire de Jean-Émile Humblet et d’Yves de Wasseige (1982-1985) n’est pas entendu.

Quand le Rassemblement wallon perd ses derniers élus (1985) et que ses anciens responsables gagnent chacun de leurs côtés les partis dits traditionnels, Milou Rikir rejoint les rangs du Parti communiste sans rien abandonner de son engagement wallon : chaque mois de septembre, par exemple, il est présent pour soutenir l’Action fouronnaise. Après quelques années de compagnonnage marxiste, il retournera d’ailleurs vers une action politique exclusivement wallonne (Wallonie libre et le nouveau Rassemblement wallon), ne cachant pas que son espérance va à une « Wallonie libre, indépendante et républicaine », sans passer par la transition du fédéralisme ou du confédéralisme, et sans passer par Paris.

Organisateur et mémoire des archives communistes, Milou Rikir travaille à partir de 1985 au service des archives centrales du PCB-KPB, à Bruxelles, et contribue à l’aventure du CArCoB, depuis sa fondation en 1992 dans le cadre de la Fondation Joseph Jacquemotte, à sa constitution en asbl indépendante. Maître de stage de nombreux étudiants en bibliothéconomie, historien et archiviste de la presse communiste et de la mémoire des militants qu’ils soient de gauche, wallons ou les deux, décrypteur précis des multiples mouvances communistes, il avait aussi une fine connaissance de la période napoléonienne qu’une implacable maladie l’empêchera de partager comme il le souhaitait.
 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Archives Institut Jules-Destrée, Dossier Association, Commission culturelle de Wallonie libre
http://www.jlxhonneux.be/JLX/Convictions_de_Milou_RIkir.html
http://www.archivistes.be/forum/viewtopic.php?f=31&t=917