Roland Filip

Art public

Bruxelles,1954

Vit et travaille à Namur.

Heureusement que Filip Roland a inventé le terme d'archiscénographe, sorte de synthèse entre l'architecture et la scénographie, pour qualifier son travail. Car celui-ci échappe à toute taxinomie traditionnelle. Le mobilier qu'il crée ne peut être tenu pour du strict design, tant il s'interroge sur l'espace et la façon de l'occuper. Et si l'on est tenté de parler de créations sculpturales pour qualifier ses oeuvres, on risque d'omettre qu'elles sont avant tout fonctionnelles.

Le même problème se pose lorsqu'il s'agit de qualifier ses créations. L'usage mixte des matériaux les plus divers, l'inventivité formelle sans retenue dont il fait montre, empêchent de classer ses créations dans des registres convenus. Sans cesser de répondre aux exigences de fonctionnalité, ses créations comportent des signes identifiables qui évoquent des objets qui n'ont traditionnellement pas leur place dans le lexique du design, comme un livre, un râteau etc. Chez Filip Roland, chaque meuble est en soi un monde autonome, capable aussi de s'ouvrir sur l'espace environnant et de le transformer.