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Scaron, dit Paul Reider Alexandre-Ernest

Culture, Littérature

Bruxelles 17/12/1835, Etterbeek 12/02/1923


Écrivain et professeur, Alexandre-Ernest Scaron s’est illustré dans le courant réaliste, avec un roman de mœurs, Mademoiselle Vallantin, qui sera salué par la critique.

Natif de Bruxelles, fils d’un plafonneur, Alexandre-Ernest Scaron vient s’installer avec sa mère, veuve, à Namur, où celle-ci développe un commerce, tandis qu’il suit des humanités gréco-latines à l’Athénée de Namur. En 1854, alors qu’il est en 2e année, il remporte le Prix de narration française du Concours général entre les établissements d’instruction moyenne du premier degré et reçoit son diplôme d’humanités gréco-latines l’année suivante (1855). 
La deuxième moitié de la décennie 1850 est marquée par l’avènement du courant réaliste : en 1857, Courbet expose ses Casseurs de pierres à Bruxelles, tandis que parait, dans le même temps, Madame Bovary, qui suscite une violente polémique. Le journal Uylenspiegel, ardent défenseur du Réalisme, est fondé en 1856, par le Namurois Félicien Rops, grand ami de Scaron, qui devient le directeur-gérant de ce journal satirique sous le pseudonyme de Monsieur de Villebelle. 

La vie d’Alexandre-Ernest Scaron s’étend désormais entre Namur et Bruxelles. Commis adjoint à l’Administration centrale des Chemins de fer, à Bruxelles, commis de troisième classe à la perception des Postes, à Namur, avant d’être secrétaire du Parquet à Namur, il publie, sous le nom de Paul Reider, son premier roman, Mademoiselle Vallantin (1862) salué par Le Figaro comme « le roman réaliste le plus remarquable qui a paru depuis Madame Bovary ». 

Membre de la Loge maçonnique namuroise La Bonne Amitié, il reprend des études sur le tard et obtient son diplôme de candidature en Philosophie et Lettres, en 1865, et en Droit, l’année suivante.
Directeur de l’enseignement à Schaerbeek de 1876 à 1891, Paul Reider publie, plus de cinquante ans après le premier, son deuxième et dernier roman – de qualité nettement inférieure – Marcel Rauny (1913) dans lequel il évoque son enfance et sa jeunesse à Namur.

 

Sources



Joseph HANSE, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, Bruxelles, La Renaissance du Livre, p. 390
Fiche de Paul Reider sur BDHL, http://www.phalese.fr/bdhl/auteurcomplet.php?recherche=609 (s.v. décembre 2014)
 


Œuvres principales


Mademoiselle Vallantin (1862)
Marcel Rauny (1913)