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Vandersmissen Georges

Militantisme wallon, Socio-économique, Syndicat

Matadi (Congo belge) 10/04/1937

Au début des années 1960, Georges Vandersmissen figure parmi les responsables du Mouvement populaire wallon ; tout au long de sa carrière, il va rester résolument fidèle au programme fédéraliste et de réformes de structures d’André Renard. Membre du conseil général du MPW, conférencier, membre de l’Équipe pour un Plan populaire de la Wallonie (1966-1967), ce licencié en Sciences sociales de l’Université de Liège (1959) devient le président de la Fondation André Renard en octobre 1967. Opposé à une décentralisation de la Belgique fondée sur les provinces, il réclame la reconnaissance de trois régions et considère que la Wallonie constitue un ensemble d’une dimension optimale qui doit disposer d’un réel pouvoir économique. Contributeur au Dossier pour un gouvernement wallon (mai 1970), membre du Groupe de réflexion Bastin-Yerna, séduit par l’appel aux progressistes de Léo Collard, il n’a de cesse que la Loi dite Terwagne de décentralisation et de planification économique (juillet 1970) soit d’application, de même d’ailleurs que l’article 107 quater de la Constitution. Regrettant les carences de l’initiative industrielle privée en Wallonie, il est un fervent défenseur d’une Société de Développement régional porteuse d’une politique d’initiative industrielle publique.

Analyste critique des travaux qui conduisent, dans les années 1970 et 1980, à la naissance des institutions wallonnes, Georges Vandersmissen accède à la présidence du Conseil économique et social de la Région wallonne (2 avril 1984) au moment où le CERW se transforme : avec la constitution du Conseil régional wallon en octobre 1980, il est en effet décidé que les politiques ne siègeront plus au CERW, qui devient un organe consultatif de la politique wallonne aux mains des « partenaires sociaux ». Durant trois mandats de quatre ans (1984-1996), le président de la jeune institution va contribuer à lui donner ses lettres de noblesse, installant ses bureaux à Liège (1994), sur le site du Vertbois, mais surtout en imposant les avis, les plus unanimes possibles, du CERSW à l’égard des politiques régionales qui sont menées à Namur. Plus ou moins écouté selon les interlocuteurs ministériels, le CERSW atteint sa vitesse de croisière sous la présidence du syndicaliste renardiste, remplacé, en 1996, par Pierre Beaussart.

C’est en tant que représentant de la FGTB que G. Vandersmissen siège au CERSW. Permanent syndical, il a été élu secrétaire général de la régionale Liège-Huy-Waremme de la FGTB (fin 1988), au même moment qu’Urbain Destrée en devient le président suite au départ du duo Yerna-Gillon ; les deux hommes sont à la tête de plus de 100.000 affiliés. En 2002, en même temps qu’Urbain Destrée, Georges Vandersmissen est atteint par la limite d’âge et remet l’ensemble de ses mandats. À la tête de la régionale de la FGTB, il est remplacé par Thierry Bodson.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1587-1588