Verdickt Jean-Jacques

Socio-économique, Entreprise

Bruxelles, 09/07/1944


Après le Collège Saint-Michel, à Bruxelles, Jean-Jacques Verdickt entame à Louvain des études d’ingénieur ; l’étudiant va alors connaître la période du Walen buiten qui va amener à la scission de l’Université ; ce sera après la fin de ses études, car, en 1969, il achève son cursus. Ingénieur civil mécanicien diplômé de l’Université catholique de Louvain, il entre à la Générale de Banque attiré par les perspectives d’un développement de l’informatique (1970). Mais en 1971, son employeur l’envoie en Argentine où il exerce différentes fonctions à la Banque Européenne pour l’Amérique Latine (BEAL) et à la Générale de Banque s.a. (1971-1976).  Ensuite, il arrive au Brésil où il est chargé de réorganiser la structure en place afin de la faire passer à l’ère de l’informatique (1976-1979).

Rappelé en Europe, J-J. Verdickt officie au sein du département Financement du Commerce Extérieur, pour y développer de grands projets de développement industriel à l’étranger avec un financement commun émanant de l’Office du Ducroire (1979-1982). Mais une nouvelle mission l’attend en Argentine, remplie d’embûches car, au lendemain de la guerre des Malouines, Buenos-Aires est frappé par une inflation qui atteint parfois 20% par mois et a cessé de payer sa dette extérieure : le banquier vient sauver les meubles d’une filiale de la Générale (1982-1986). 

Quand il revient en Europe pour s’occuper des intérêts de la Générale à Liège, la sidérurgie liégeoise est en pleine reconstruction et en plein redéploiement, mais, à ses côtés, la FN est en péril, de même qu’une série d’autres sociétés dans lesquelles la holding est engagée. Entre 1985/1986 et 1992/1993, à la tête de la zone Liège-Verviers de la Société Générale qui compte alors près de 1.500 personnes et 200 agences, J-J. Verdickt est chargé de mener un important plan de restructuration, principalement dans le secteur des fabrications métalliques, et de mettre en place un nouveau tissu industriel autour de nouvelles PME ; avec le programme « starter », 200 millions sont investis dans une centaine de projets, avec un très haut taux de réussite (80%).

Quittant Liège pour Bruxelles en 1993, au moment où il devient membre du Comité de Direction en charge de l’informatique, des paiements et des titres. Cinq ans plus tard, il est l’un des trois membres du comité de direction de G-Banque à accepter de passer sous la bannière de Fortis (1998). À ce titre, il contribue au regroupement de plusieurs banques sous la même enseigne et à lui donner une dimension européenne.

Vice-président de l’Union wallonne des Entreprises créée en 1968, il est choisi, en 2000, pour prendre la succession de Jean Stéphenne. Celui qui devient le 13e président de l’UWE est le premier qui est issu du monde bancaire. Après le monde de l’industrie, celui de la finance est ainsi invité à participer au redéploiement de la Wallonie, au moment où le gouvernement wallon arc-en-ciel présidé par Elio Di Rupo lance le Contrat d’Avenir pour la Wallonie. Le responsable de l’UWE d’octobre 2000 à octobre 2003) se rallie à l’initiative politique wallonne dont il évalue l’état d’avancement ; parallèlement, il lance une large campagne sur le thème « Entreprendre est un acte citoyen » : faciliter les démarches pour créer une société, insuffler l’esprit d’entreprise, améliorer l’apprentissage des langues et se tourner davantage vers l’extérieur sont ses leitmotive, avec comme objectif la création de 20.000 PME wallonnes à l’horizon 2010.

Jusqu’en 2002, année où il prend sa « pré-pension », J-J. Verdickt est administrateur délégué, membre du Comité de Direction et membre du Conseil d’Administration de Fortis Banque, y étant le responsable du secteur « Crédit » qui pèse annuellement plus de 300 milliards d’€. Responsable des opérations de paiement et titres. Il préside Banksys et Proton World International. Sa retraite active prend la forme d’une SPRL constituée afin de faire valoir son expertise. Le Brabançon wallon poursuit en effet d’importantes activités après sa période à la Générale. 

Désigné comme expert au sein de la cellule chargée de la reconversion liégeoise après la première annonce de la cessation de l’activité sidérurgique (2003), il exerce des responsabilités majeures dans des entreprises tournées vers les technologies nouvelles. Directeur général et administrateur délégué du groupe Magotteaux (2003-2006), il intensifie les activités du sidérurgiste liégeois vers l’international. Vice-président du conseil d'administration d’Euroclear Bank, président de celui de Techspace Aero (2003-2006), administrateur de CBC, d’Alcatel Bell et d’IBA, président du comité d’Audit de Bone Therapeutics (2005), il remplit aussi des fonctions d’expertise au sein de l’AWEX (2003). Président de la Fondation pour la Recherche et l'Enseignement de l'Esprit d'Entreprise, il signe un manifeste encourageant à une réforme sereine de l’enseignement supérieur (janvier 2013).

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
http://www.uwe.be/uwe-1/historique 
http://www.fabi.be/ing2/meca3.htm (s.v. octobre 2014)