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Wilmotte Maurice

Académique, Philologie, Lettres wallonnes, Militantisme wallon

Liège 11/07/1861, Saint-Gilles 9/06/1942

Créateur de la section de langue et littérature romanes à l’Université de Liège qui remplace, en 1890, l’École normale des humanités remontant à 1847, Maurice Wilmotte est en quelque sorte le père de l’École wallonne de philologie romane. Formé par Kurth et Stecher, cofondateur de la revue Le Moyen Âge (1888), professeur à l’Université de Liège (1895-1931), il s’intéresse aux parlers wallons, au devenir de son pays et à la place qu’y occupent les locuteurs français. Sensible aux revendications du Mouvement wallon naissant, il réfléchit à la formule de la séparation administrative. 

Démocrate, libéral, co-fondateur du journal L’Express, il met sur pied l’Association pour la Culture de la Langue française (1905), dénonce l’équation « Flamand=Belge » et réfléchit au statut des francophones de Flandre. Réfugié en France durant la Grande Guerre, il est nommé professeur à Bordeaux, donne cours à la Sorbonne et participe à l’effort de propagande pour convaincre l’Italie de rejoindre le camp des alliés. Cofondateur de la maison d’édition La Renaissance du livre (1923), journaliste, essayiste, brillant conférencier, directeur de revues, l’éminent scientifique a formé une génération de jeunes romanistes qui perpétuent son enseignement. Dès 1920, il est aussi l’un des tout premiers membres de l’Académie de Langue et de Littérature françaises (1920-1942), institution fondée à l’initiative du ministre Jules Destrée.
 

Sources

Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2001, t. III
Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
LEJEUNE Rita, Biographie nationale, 1983-1984, t. 43, col. 765-783
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p. 19-25, 146
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV, p. 237, 261, 326, 335