Militaire
11 mai 1745
Bataille de Fontenoy

Louis Hennepin, premier Européen à décrire les chutes du Niagara – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Engagées dans la Guerre de succession d’Autriche, les troupes françaises de Louis XVI entament une longue campagne en commençant par les territoires de la Flandre française. Envahissant dès 1744, les places fortes de Menin, Ypres, La Knokke et Furnes, elles consolident leurs positions en remportant une bataille décisive à hauteur d’Antoing, le 11 mai 1745, mieux connue sous le nom de bataille de Fontenoy. Sous le commandement du maréchal de Saxe, les Français, aidés par une brigade irlandaise, avaient entamé le siège de Tournai le 30 avril, prenant la garnison hollandaise par surprise. Afin de délivrer la cité scaldienne, les Anglais, les Autrichiens, les Hanovriens et les Hollandais se précipitent depuis le Brabant et sont pris au piège par une manœuvre de Maurice de Saxe (10 et 11 mai). C’est lors de cette bataille que le comte d’Anterroches (dont on ignore souvent le nom) prononça des paroles désormais célèbres : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers ; tirez vous-même ! ». En voyant un officier anglais se dresser devant ses hommes, l’officier français avait cru comprendre que l’ennemi l’invitait à tirer, alors qu’en fait il encourageait ses troupes en se moquant de l’ennemi. Le mot est resté, transformé par Voltaire (« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »), mais faillit coûter cher. S’enfonçant dans les rangs français, les Anglais formèrent un rectangle défensif fermé de trois côtés connu sous le nom de « colonne de Fontenoy » que seules l’arrivée de réserves et la passivité des Hollandais parvinrent à déstabiliser et à contraindre au repli. Le nombre de tués et de blessés relevés sur le champ de bataille dépassait la dizaine de milliers. Pendant ce temps, Tournai tombait et la cité dont le blason est orné des trois fleurs de Lys (symbole de la monarchie française) retrouvait le royaume de France.