Politique
20 janvier 1793
Organisation de plébiscites pour la réunion à la France

S’appuyant sur une forte propagande révolutionnaire – de langue française et hostile à l’Église – qui soulève l’opposition des campagnes, surtout flamandes, les Commissaires de la Convention nationale venus de Paris organisent des plébiscites sur la question de la réunion des territoires conquis à la France. De nombreux incidents éclatent et la valeur des résultats est entachée d’irrégularités. On ne peut comparer les votes « unanimes » arrachés à Mons (3.000 votants le 11 février), Gand (2.000), Bruxelles ou Namur, à ceux enregistrés au pays de Liège. Dans la cité mosane, près de 10.000 personnes ont voté (soit la moitié du corps électoral) et le nombre d’oppositions atteint à peine 40 votes. Dans 378 communes du pays de Liège (dont 7 villes), on enregistre 21.519 votants, dont 92 contre et 40 pour l’ajournement. Le 12 février, une Assemblée générale des citoyens de Charleroi exprime le vœu le plus formel et le plus franc de voir Charles-sur-Sambre réunie à la France. Les annexions se réalisent progressivement à partir de mars 1793.