Militaire
18 août 1789
La Révolution liégeoise (acte I)

La Révolution liégeoise du 18 août 1789. Gravure d’A. Weber, coll. artistiques de l’Université de Liège (scène fantaisiste)

Successeur de Velbrück à la tête de la principauté (1784), le prince-évêque César-Constantin-François de Hoensbroeck a fait naître contre sa personne une irrésistible opposition populaire qui se saisit du moindre prétexte pour dénoncer davantage le représentant de l’Église que celui du temporel. L’affaire des jeux de Spa avive les esprits. Cherchant du côté de la Prusse un allié pour contester les restrictions du prince, abolir le règlement de 1684 et « délivrer leur pays du joug des prêtres », Fabry et les siens trouvent dans la Prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 à Paris, l’occasion de faire leur propre révolution. Dès le 18 août 1789, ce sont l’hôtel de ville et la citadelle qui sont prises. Fabry et Chestret sont acclamés bourgmestres, tandis que Hoensbroeck est contraint d’approuver l’élection et l’abrogation du règlement de Maximilien-Henri, avant de s’enfuir.