Religieux et Philosophique
12 novembre 1781
Édit de Tolérance de Joseph II à l’égard des non-catholiques

 

La suppression des couvents sous Joseph II (17 mars 1783) est illustrée par Léonard Defrance qui trouve là un thème lui permettant d’exprimer son anticléricalisme (coll. privée) – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Cherchant à soumettre davantage le pouvoir de l’Église à celui de l’État, l’empereur Joseph II tente d’introduire une série de réformes que des démocrates éclairés auraient pu accepter si la méthode n’avait été aussi maladroite. Mêlant esprit de tolérance et anticlérical, il tente de s’attaquer aux abus commis par le clergé séculier, s’attaque à la pauvreté, veut réformer le nombre des paroisses et moderniser l’enseignement. En s’attaquant au monopole de l’Église, l’empereur soulève contre lui une tempête de protestations. Parmi la soixantaine de mesures qu’il tente d’imposer figure l’Édit de Tolérance à l’égard des protestants et des juifs (12 novembre 1781), mais aussi la suppression de 163 couvents contemplatifs (17 mars 1783), l’établissement du Séminaire général à Louvain et d’une succursale à Luxembourg (16 octobre 1786). Ces deux mesures provoquent le soulèvement général du clergé.