Socio-économique
25 août 1247
Châsse de Saint-Eleuthère (Tournai)

Photo Pierre-emmanuel Lenfant (archeologica.be) - http://www.archeologia.be

Châsse Saint-Eleuthère (Tournai)

Aux XIIe et XIIIe siècles, Lessines prospère grâce à l’industrie drapière, mais, revers de la médaille, les laissés pour compte augmentent eux aussi. En 1242, Arnould IV d’Audenaerde, seigneur de Lessines et grand bailli de Flandre, succombe des blessures reçues lors de la bataille de Taillebourg. Sur son testament, il a manifesté sa volonté de secourir les pauvres, mendiants et démunis vivant sur ses terres. Dès lors, sa veuve fonde une institution pieuse qui s’inscrit parfaitement dans le mouvement de créations hospitalières de son temps, surtout dans le comté de Flandre. Une charte de juin 1243 est le plus ancien document retrouvé qui mentionne une aide financière de Jean d’Audenaerde (le fils d’Arnould) en faveur de l’hôpital.
Dès 1246, quelques frères et sœurs s’occupent des travaux d’intendance d’une part, des soins aux malades d’autre part au sein d’un Hôpital Notre-Dame à la Rose qui est encore de modeste dimension, avec sa salle des malades, sa chapelle, son réfectoire, son dortoir et son noviciat. Au fil du temps, l’Hôpital situé au cœur de Lessines va se transformer et évoluer vers l’imposant quadrilatère encore visible aujourd’hui. Datant des temps modernes, avec ses styles mêlés de Renaissance flamande et de gothique tardif, l’ensemble passe le cap des révolutions de la fin du XVIIIe siècle en devenant une institution publique. Au XIXe siècle, les ouvriers carriers seront ses principaux patients. En activité jusqu’en 1980, classé en 1940, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose figure sur la liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Une importante restauration s’est achevée en 2012.