Réalisées par des artisans établis le long de la Meuse entre le Xe et le XIIIe siècle, une quinzaine de châsses sont encore conservées aujourd’hui qui témoignent du savoir-faire acquis par les orfèvres mosans. Achevée entre 1263 et 1268, faite d’argent doré, mesurant 118 x 35 x 55 centimètres, la châsse de la Vierge, dite aussi de Notre-Dame de Huy, est surmontée d’un toit à deux versants très inclinés ; elle présente deux particularités, d’abord celle de conserver une multitude de reliques, ensuite de disposer d’un toit décoré de nielles, 12 bas-reliefs ciselés évoquant la vie de la Vierge. Au-dessus de la crête, ont été posés cinq pompons émaillés de diverses couleurs. Sur les façades latérales les plus courtes, on trouve d’un côté la Vierge portant l’enfant-Jésus, de l’autre un Christ portant de la main gauche le monde surmonté d’une croix et levant la main droite en signe de bénédiction. Quant aux 12 apôtres, ils occupent par moitié les deux grandes longueurs, le tout dans un mélange d’émaux et de ciselure. Conservée dans le Trésor de la Collégiale de Notre-Dame, à Huy, cette pièce d’orfèvrerie a été classée parmi les biens exceptionnels de Wallonie par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

(NB : date présumée)