Politique
12 septembre 1579
Mons capitale wallonne des Pays-Bas

Ayant succédé à Don Juan en tant que gouverneur des Pays-Bas (octobre 1578), Alexandre Farnèse tente de restaurer l’autorité de Madrid sur ses territoires en faisant la promesse de restituer leurs anciens privilèges aux catholiques du sud des Pays-Bas, de maintenir la religion catholique et de faire partir les soldats espagnols (qui s’adonnent régulièrement à des pillages). Ainsi, les Espagnols s’allient la noblesse et les États de deux provinces « wallonnes » (Artois et Hainaut) qui concluent l’Union d’Arras (6 janvier 1579). Signé le 12 septembre 1579, le traité de Mons scelle la réconciliation avec l’Espagne des députés des provinces d’Artois, de Hainaut et des villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies (Flandre wallonne), qu’on appelle aussi les Malcontents.
Dans la mesure où Bruxelles reste aux mains des protestants et de Guillaume d’Orange, Alexandre Farnèse semble choisir Mons pour y fixer son quartier général. Il ne négligera pas non plus Namur, cité à laquelle il accordera un autre statut, celui de siège de l’administration civile (1580).
Comme l’évêque de Cambrai a aussi choisi Mons, depuis 1575, pour y trouver refuge (suite à la prise de Cambrai par les Français), la cité montoise peut être considérée à l’époque comme le centre des pouvoirs militaires, politiques et religieux des principales provinces wallonnes des Pays-Bas de l’époque. « Mons capitale des Pays-Bas du sud », la situation est temporaire. Après le siège et la capitulation de Bruxelles (mars 1585), tous les services sont transférés vers la cité qu’avait choisie Charles Quint et, comme Namur, Mons retrouve un simple statut de capitale, ici du comté de Hainaut, province des Pays-Bas espagnols.