Militaire
8 septembre 1632
Prise de la place forte de Limbourg par Frédéric-Henri de Nassau et "libération" des réformés

Durant la Guerre de Trente Ans, la France et les Provinces-Unies s’entendent en 1632 pour enlever les Pays-Bas aux Espagnols. Les « Hollandais » sont les plus prompts à exécuter ce projet ; en août, Frédéric-Henri de Nassau s’empare de Maastricht, faisant peser de lourdes menaces sur Liège. D’ailleurs, Frédéric-Henri poursuit sa route et s’empare de la place de Limbourg, le 8 septembre, après un bref siège. D’emblée, la liberté de culte est instaurée. Si la religion catholique conserve ses droits, privilèges, propriétés et libertés, les protestants obtiennent pour leur part un statut équivalent, qui leur était interdit jusque-là. Dans les quartiers wallons du duché de Limbourg, nombre de protestants s’étaient contenté de taire leur foi, dans la deuxième moitié du XVIe siècle, mais en continuant à la transmettre à leurs descendants. L’arrivée des troupes « orangistes » leur rend leur liberté de culte. Le synode des Églises wallonnes des Pays-Bas (réuni en septembre 1632) vient défendre leur cause. Des réformés en exil rentrent en Limbourg où s’installent rapidement les ministres du culte, dans des édifices à leur dévotion. Dans les années suivantes, les villes conquises deviennent des foyers de propagande, rayonnant dans tous les alentours. La cité de Limbourg, en particulier, devient le nouveau phare et la base principale du calvinisme dans les terres d’Outre-Meuse jusqu’à Verviers, en passant par Herve, Olne et Dalhem. En 1648, les traités de Westphalie reconnaîtront aux Provinces-Unies la souveraineté sur les quartiers d’Outre-Meuse.