Socio-économique
13 août 1759
Création clandestine du tout premier syndicat d'ouvriers

Pour fournir la foire de Leipzig aux meilleurs prix, les patrons du textile verviétois  du XVIIIe siècle multiplient les astuces pour réduire les coûts de production. Ainsi n’hésitent-ils pas à rémunérer leurs ouvriers avec des monnaies étrangères à un taux de change défavorable. Cette manipulation des cours provoque une grève de près de 2 mois de la part des tondeurs verviétois : du 26 juin à la fin août 1759, ils se croisent les bras. Vers le 13 août, clandestinement, 16 ouvriers sont délégués par les tondeurs de Verviers, Ensival, Hodimont et Francomont, en accord avec ceux d’Eupen, pour signer devant notaire « une Rénovation de confraternité », s’engageant à ne pas reprendre le travail tant que les dispositions consignées par écrit ne seraient pas rencontrées. En s’associant ainsi pour défendre leurs intérêts professionnels, ils venaient de former le tout premier syndicat ouvrier dont l’existence peut être attestée en Wallonie.