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1838
Construction de la cité ouvrière du Bois du Luc

Vue aérienne du site de Bois-du-Luc – Photo G. Focant

Créée depuis 1665, la Société du Grand Conduit et du Charbonnage de Houdeng a déjà ouvert et équipé de nombreuses fosses quand est mise en exploitation la fosse Saint-Emmanuel sur la rive gauche du Thiriau (1846). Elle va s’avérer comme l’une des plus prospères d’Europe. Consciente du potentiel charbonnier, la direction entend s’attacher durablement et sur le site une main d’œuvre particulièrement bien formée. C’est la raison qui la conduit à imiter l’exemple du Grand Hornu, voire des Grandes Rames à Verviers, et à créer une cité ouvrière. Entre 1838 et 1853, ce sont 162 maisons qui sont construites, formant un trapèze coupé en quatre parties par deux axes perpendiculaires. De style néo-classique, comprenant une série de bâtiments de services ou de commerces, l’ensemble est constitué de la Cité de Bosquetville, du parc du Quinquonce, des bâtiments industriels du siège Saint-Emmanuel, des bureaux et ateliers, de l’hospice, de l’hôpital, de l’église paroissiale Sainte-Barbe, des écoles, de la boucherie, du kiosque à musique, et de l’ancienne maison directoriale. Il connaît une seconde vie grâce à l’initiative de l’abbé Robert Pourbaix et au soutien de l’État, au début des années 1980, quand y voit le jour le premier Écomusée du pays. Par ailleurs, le site est classé en 1996 et figure sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. En 2012, il a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.