Justice et Société
1855
Le procès de Floreffe aux conséquences inattendues

Au milieu du XIXe siècle, des propriétaires namurois de zones boisées intentent un procès contre la Compagnie des Glaces de Floreffe accusée de provoquer des nuisances par les émanations de sa soudière. Soutenu un jeune avocat, les propriétaires obtiennent gain de cause : Eudore Pirmez, leur conseil, a en effet rassemblé toutes les connaissances sur la chimie de l’époque et a pu démontrer les effets précis générés par les soudières. Le procès de Floreffe de 1855 aura trois conséquences : il sème la panique auprès des glaceries de la Basse-Sambre ; il force à chercher de nouveaux procédés : l’invention d’Ernest Solvay, quelques années plus tard, en est le point d’orgue ; capable d’apprécier la découverte de Solvay, Eudore Pirmez se révèlera un mécène et un soutien particulièrement utile lorsque Solvay se lancera dans le processus de production industrielle de son invention. Ces circonstances conduisent au développement prodigieux du secteur du verre le long de la Sambre.