Sur le front de l’Yser, afin de mieux supporter le caractère pénible de la situation, la lecture apparaît à certains soldats comme un moyen de s’aérer l’esprit. En dehors des quotidiens paraissant sous censure, apparaît en mai 1916 un « journal satirique, littéraire et artistique sans prétention » (Daphné de Marneffe), Le Claque à fond, qui a choisi le parti de l’humour. Les histoires « pour faire rire », les chroniques de la vie quotidienne dans les tranchées, un volet littéraire alimenté par des poètes-soldats et surtout les dessins d’André Massonnet font de cette feuille la plus attendue et la plus connue des gazettes du front.