Interrogé par Wallonia sur les intentions flamandes de néerlandiser l’Université de Gand, Léon Troclet, mandataire socialiste de Liège, se demande si les principes fédéralistes ne devraient pas s’appliquer à la Belgique. Membre fondateur de l’Assemblée wallonne (1912), il approfondit sa réflexion, donne des conférences et, sous l’occupation allemande, rédige un rapport qui aurait circulé sous le manteau. Il s’agit d’un projet d’autonomie régionale fondée sur trois provinces agrandies et où les grandes communes bénéficient d’une autonomie étendue en matière financière, d’enseignement, des services publics, des travaux communaux et de nomination aux emplois communaux. La province wallonne est séparée de la province flamande par la frontière linguistique et la province brabançonne comprend l’arrondissement de Bruxelles. Au printemps 1919, l’Assemblée wallonne publie et diffuse ce projet fédéraliste wallon.

(NB : date présumée pour le jour et le mois)