Socio-économique
30 et 31 octobre 1954
Congrès extraordinaire FGTB favorable à des réformes de structures

Au sein de la FGTB où il occupe de fortes responsabilités, André Renard souhaite mener une nouvelle action syndicale ; dans ce but, il met sur pied une commission d’études qui, de 1951 à 1954, rassemble des intellectuels de premier plan. Sous la direction de Jacques Yerna, ils élaborent un programme qui est adopté par un congrès extraordinaire de la FGTB les 30 et 31 octobre 1954 : nationalisation de l’énergie, contrôle des banques, coordination des investissements, assainissement des secteurs déficients de l’économie, répartition équitable du revenu du travail... Ce programme ambitieux de réformes de structures est complété deux ans plus tard par une analyse critique des groupes financiers, de leur carence en matière d’investissements, d’expansion et de modernisation technologique ainsi que de leur état d’impréparation quant à l’intégration de l’économie belge dans le Marché commun alors naissant (Holdings et démocratie économique 1956). À défaut d’être considéré pleinement comme sa doctrine par toutes les instances de la FGTB, ce programme de réformes de structures constitue la ligne directrice du « renardisme ».