Photo

Guy Focant (SPW)

Château de Leignon

Le château de Leignon, érigé entre 1895 et 1900 par l’architecte Auguste Van Assche, a une allure néogothique ponctuée d’accents « militaires ». Composé de pièces dédiées chacune à un style différent, le château comprend, notamment, une très belle salle à manger de style gothique flamboyant, comme en attestent, notamment, l’imposante cheminée ouvragée ou le décor lambrissé, et une très belle bibliothèque Art nouveau dont les boiseries sont en acajou et les luminaires en cuivre. Le palier de l’étage, quant à lui, présente les toiles peintes rappelant les voyages en Orient du constructeur du château.

Château de Leignon - Guy Focant © SPW

Rue du Sacré-Coeur
5590 Ciney (Leignon)

carte

Classé comme monument (avec zone de protection) le 14 octobre 1992

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Théâtre du château de Chimay

Érigé à l’emplacement d’un complexe palatial, récemment mis au jour, le château de Chimay, reconstruit en 1935, abrite un théâtre fondé par Madame Tallien, devenue princesse de Chimay en 1805. Il date de 1863 et il se compose d’une salle ovale, à l’italienne, avec un parterre, deux balcons et la loge princière. 

Son remarquable plafond est constitué d’une coupole aplatie figurant le Paradis avec, en son centre, une rosace en bois ajouré. Tout le décor s’inspire en réalité des cartons dessinés sous Louis XV pour le théâtre de Fontainebleau. 

Depuis 1991, la salle accueille un concours international renommé de chant baroque.

Rue du Château
6460 Chimay

carte

Classé comme monument le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Martin de Chièvres

L’église Saint-Martin est une construction gothique des XIVe et XVIe siècles. L’édifice est ensuite reconstruit entre 1504 et 1543 par le bailli de Chièvres, Jean Delmont. À cette époque la tour est surélevée et cantonnée de tourelles d’angles et la nef est reprise en sous-œuvre en gothique hainuyer. L’église connaîtra ensuite diverses campagnes de restauration à partir de 1872 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Construite en moellons locaux et en pierre de Tournai, elle est composée d’une tour occidentale, se prolonge d’une nef à trois travées et collatéraux et s’achève par un chœur à chapelles.

La tour s’élève sur quatre niveaux. La façade est ouverte d’un portail en arc brisé typique de l’architecture hainuyère de la fin du Moyen Âge et du début du XVIe siècle (pour les bases prismatiques et les moulurations). Le premier étage est percé d’une grande baie à remplage. Le second étage est quant à lui percé d’ouïe. La tour est  flanquée au sud-est d’une tourelle d’escalier. La nef est caractérisée par de grandes arcades brisées supportées par des colonnes typiques de l’architecture gothique hainuyère. Les bas-côtés sont voûtés d’arcs en ogives (XVIe et XVIIe siècles).

Le transept se cantonne à un approfondissement des bas-côtés. Notons que ces derniers sont couverts de toitures en bâtières perpendiculaire à la couverture de la nef. Il s’agit ici d’un des exemples les plus anciens en Hainaut de ce type particulier de couvrement que l’on retrouve notamment dans le gothique brabançon des XVe et XVIe siècles. Le chœur à trois pans est couvert de voûtes d’ogives. Il est flanqué de chapelles ou bas-côtés et annexés au sud et au nord de sacristies. Remarquons l’aigle-lutrin gothique (1403), le Christ de pitié en pierre blanche (1500) et les fonts baptismaux.

 

Église Saint-Martin de Chièvres - Guy Focant © SPW

Place de l'Église
7950 Chièvres

carte

Classée comme monument le 9 novembre 1949

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Longueville

L’église Notre-Dame de l’Assomption, reconstruite en briques et grès dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’exception de la tour en grès du XIIIe siècle, dresse sa silhouette au cœur d’un cimetière emmuré. Elle abrite un orgue et son buffet baroque, tous deux de qualité exceptionnelle. 

En 1785, il est racheté au prieuré de Val Saint-Martin à Louvain, supprimé par Joseph II. À cette époque, l’orgue était vraisemblablement possession de la congrégation depuis environ un siècle, sans qu’on puisse clairement en retracer l’origine. Si on ne peut l’attribuer à un facteur d’orgue en particulier, on peut néanmoins l’inscrire dans l’école allemande venue s’établir dans nos régions au XVIIe siècle. Relativement petit, mais s’étirant à la verticale, le buffet possède une riche ornementation sculptée et dorée.  

Les transformations de l’instrument au fil du temps se limitent à des ornements ajoutés à la fin du XVIIIe siècle ou à des modifications du XIXe siècle. L’originalité de l’instrument ne se borne cependant pas à sa décoration remarquable ; elle touche également les caractères techniques qui donnent une idée assez précise du son que devait émettre un petit orgue du XVIIe siècle dont seul le clavier principal a été conservé. Chose assez rare, il nous est parvenu dans un état très proche de celui d’origine, permettant sa restauration, achevée en 1996.

Rue A. Libert 2
1325 Longueville (Chaumont-Gistoux) 

carte

Classé comme monument le 7 juin 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie 
 

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Martin de Dion-le-Val

Construite de 1837 à 1838 par Moreau, l’église néoclassique Saint-Martin de Dion-le-Val fait partie d’un ensemble comprenant également le presbytère, ses dépendances, le parc ainsi que les bâtiments de la vieille ferme et la place. 

L’intérieur de l’édifice a été réaménagé en 2003 par l’architecte Jean Cosse et s’oriente vers un style épuré. Les murs ont été repeints et des pièces de mobilier ont été enlevées pour aboutir à un vaisseau « couleur de terre ». 

L’édifice abrite de petites statues issues du petit patrimoine rural local ainsi que des gisants Renaissance du XVIe siècle, dont celui de Philippe de Dion (décédé en 1532), seigneur du lieu.

Place Communale 1
1325 Chaumont-Gistoux (Dion-le-Val)

carte

Classée comme site le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Jean-l'Évangéliste de Beaufays

L’église Saint-Jean-l’Évangéliste fait partie intégrante du prieuré de Beaufays. Existant depuis 1123 sur le territoire, le prieuré  forme un ensemble entouré de douves composé de plusieurs cours (cour conventuelle et cour de ferme). Confisqué en 1798 par les républicains, il passe ensuite de propriétaire en propriétaire pour finalement revenir à la famille Laloux en 1890.

L’église Saint-Jean-l’Évangéliste se situe à l’extrémité sud-est de cet ensemble. Église conventuelle devenue paroissiale, l’édifice est mononef et se termine par un chevet plat. Construite en 1701 selon les plans de G. Cramion, frère de l’ordre de Saint-François-de-Paul, l’église est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’après 1983, suite à un tremblement de terre dont l’épicentre se trouvait à Liège. La tour carrée date du XVIIe siècle et s’appuie sur le chevet plat, prolongeant la façade sud vers l’est. Elle est surmontée d’un couronnement bulbeux octogonal, relevé après 1950, et d’un lanternon. La nef baroque est couverte d’une voûte surbaissée sur doubleaux et ogives (décorés de stucs Louis XIV) et retombe sur des pilastres d’ordre toscan.

Remarquons le mobilier caractérisé par un maître-autel à colonnes en bois peint, des statues de l’école de Delcour, des lambris et stalles en chêne du XVIIIe siècle ainsi que par une chaire de vérité et des confessionnaux Louis XIV. La tribune du jubé accueille un buffet d’orgues réalisé par le facteur liégeois J.-B. Le Picard en 1742.

Route de l'Abbaye 102

4050 Chaudfontaine (Beaufays)

carte

Classée comme monument le 15 janvier 1936 (tour) 

Classée comme monument le 30 janvier 1948 (église)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Chapelle Notre-Dame de Chèvremont

Située en léger contrebas de la basilique de Chèvremont, la chapelle Notre-Dame a été construite en 1688 par des Jésuites anglais. 

Il s’agit d’une petite construction de plan carré, en moellons et briques. La chapelle est éclairée de petites baies à linteau droit et aux piédroits harpés. Le toit est pourvu de coyaux et est composé d’éternit. 

Une première construction est tout d’abord sortie de terre en 1688 mais est devenue bien vite trop petite. Elle a donc été adjointe d’une seconde partie en 1697.  

Le lieu est devenu au fil du temps un endroit de dévotion à la Vierge ainsi qu’un pèlerinage pour les sportifs, ce qui explique la présence de trophées multiples : coupes, maillots de cyclistes, ballons, etc. 

De la chapelle s’étale, en direction de Vaux, sept étapes du calvaire symbolisées par de petits oratoires en pierre représentant les sept douleurs de la Vierge.

Rue de Chèvremont 96
4050 Chaudfontaine (Vaux-sous-Chèvremont)

carte

Classée comme monument le 9 octobre 1985

Institut du Patrimoine wallon

no picture

Église Saint-Christophe à Charleroi

L’église Saint-Christophe est un édifice baroque du XVIIIe siècle situé au cœur de la ville. Il a aujourd’hui un plan en croix et sa façade est typiquement baroque. Entre 1955 et 1957, l’architecte J. André modifie l’église. De l’édifice du XVIIIe siècle reste le chœur à chevet plat (daté de 1722-1723) et une partie de la nef (construite entre 1778 et 1781 par l’architecte Flavion). La façade, elle, est restaurée en 1863 par l’architecte A. Cador. On peut y voir un exemple de façade plaquée clairement baroque, c’est à dire très dynamique où les jeux de reliefs sont importants (deux registres de colonnes jumelées encadrant baies, niches et panneaux moulurés ; deux colonnes isolées cantonnant les angles de l’édifice ; entablements à ressauts ; fronton brisé ; pignon courbe). Le tout est orné de pots à feu, caractéristiques du baroque.

L’église est couverte d’une toiture à croupe et coyaux.  La croisée entre la nef et le vaisseau transversal est définie par une coupole dont la base est octogonale. Les angles y sont annexés de clochetons où les symboles des évangélistes sont visibles. La nef est composée de six travées dont deux datent encore du XVIIIe siècle. Elle est couverte de voûtes, tandis que le chœur est surmonté d’un plafond sur quart-de-rond stuqué. Le chœur est entouré d’annexes et son chevet est orné d’une niche cintrée dans un entablement à crossettes, volutes et pinacles, coiffée d’un fronton brisé le tout surmonté d’un pot à feu. Le vaisseau transversal est couvert d’un plafond à caissons et est caractérisé par des peintures et mosaïques contemporaines. Cette réalisation de Jean Ransy confère à l’édifice une allure byzantine et représente l’Apocalypse de saint Jean. Remarquons les fresques illustrant les Béatitudes, les vitraux, l’orgue ainsi que la rosace du jubé.

Place Charles II
6000 Charleroi

carte

Classée comme monument le 25 juillet 1942

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Bois du Cazier

Fondé en 1822, le Bois du Cazier se développe durant tout le XIXe siècle, notamment en raison de la grande qualité du charbon extrait. Le 8 août 1956, un important incendie éclate au fond de la mine enlevant la vie à 262 mineurs de douze nationalités différentes. Fermé en 1967, le site est classé en 1990.

Il compte un musée de l’Industrie, comprenant de véritables machines (laminoir à tôles, dynamos, un tramway électrique de 1904…) et outils, l’espace « 8 août 1956 », qui perpétue le souvenir de la catastrophe de 1956, et un musée du Verre. Le Bois du Cazier conserve deux beaux châssis à molettes restaurés dans un écrin de verdure (26 ha) ceinturé de trois terrils.

Rue du Cazier 80
6001 Marcinelle

carte

Classé comme monument et site le 28 mai 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Maison dorée, rue Tumelaire 15

La maison dorée (1899), un des témoins majeurs de l’Art nouveau en Wallonie, tire son nom de son décor « doré », en particulier de celui de son imposant sgraffite ornant sa façade principale (architecte A. Frère). L’intérieur de la demeure conserve une grande authenticité. La pièce la plus significative est la salle à manger qui se prolonge par un jardin d’hiver. 

Portes et lanterneaux sont ornés de vitraux représentant des fleurs et des feuilles s’enroulant en vrilles décoratives. On y distingue des fleurs bleues et orangerouge montées sur des tiges et feuilles vert pomme. Classée depuis 1993, la maison dorée est acquise en 1999 par la ville de Charleroi qui y installe une maison de la presse.

Rue Tumelaire 15
6000 Charleroi

carte

Classée comme monument le 11 octobre 1993

Institut du Patrimoine wallon