Patrimoine exceptionnel

Château de Montaigle à Falaën

Rue du Château-Ferme, 5520 Onhaye (Falaën)

Classé comme site le 25 octobre 1946 et comme monument 11 septembre 1981
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le château de Montaigle est construit sur un massif calcaire au détour d’un méandre de la Molignée. Occupé dès l’Âge du Fer (450 av. J.-C.), le site ne s’affirme militairement qu’à la fin de l’époque romaine par l’installation d’une petite garnison militaire (270 apr. J.-C.). Durant le Bas-Empire, des militaires d’origine germanique sont casernés dans des cabanes de torchis et de bois. Cette occupation, probablement intermittente, va se prolonger jusqu’au milieu du Ve siècle.

Abandonnée, la seigneurie est achetée au début du XIIe siècle par Gilles de Berlaymont qui y fait construire une tour carrée. Implanté à la pointe du rocher, ce donjon est acquis en 1298 par le comte de Namur. Le logis résidentiel est alors installé au sommet et défendu par une tour ronde. Les communs et le puits sont abrités dans la haute-cour, tandis que les écuries, granges et prairies se situent autour de la basse-cour. Le château, bâti selon les principes de Philippe-Auguste (à savoir un rempart défendu par des tours placées à égale distance), est aménagé au XIVe siècle et modifié au XVe siècle.  Les tours perdent leur fonction défensive au bénéfice d’éléments de confort (latrines, cheminées, armoires encastrées, escaliers, étages supplémentaires, caves, citerne, etc.).

Le site de Montaigle conservera cet aspect exceptionnel jusqu’en 1554, date à laquelle le château est détruit par le feu. La dégradation des ruines n’est endiguée qu’en 1965 par des travaux de consolidation et de mise en valeur.

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Chapelle Saint-Hubert de Libois à Évelette

Route d'Evelette, 5350 Ohey (Libois)

Classée comme monument et site le 19 avril 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (chapelle)

La chapelle Saint-Hubert de Libois a été édifiée entre 1772 et 1792 à la demande de Marie Zoude et sous la houlette de Marguerite Raymond, respectivement première et seconde épouse de Philippe Jamar de Maillen. Il s’agit d’une petite construction située entre le château et la Vyle. La chapelle est millésimée « Anno 1772 » sur la clé du porche ainsi que sur les blasons ornant le haut du chœur.

La tour de la chapelle, située à l’ouest, est percée au Sud d’une porte sous arc bombé. Elle comporte au premier étage de sa face Ouest un oculus ainsi que dans sa partie supérieure des baies bombées à clé. La tour est surmontée d’une flèche octogonale en ardoises supportée par une corniche en cavet, tandis que l’édifice est couronné d’une toiture en bâtière également en ardoises.

À l’intérieur, l’édifice du XVIIIe siècle se compose d’une seule nef de deux travées séparées par des pans convexes. Le chœur, d’une travée, s’achève par une abside. La nef et le chœur sont, tout deux, éclairés par des baies bombées à clé. On y retrouve la corniche en cavet du clocher. Côté ornementation, la chapelle est décorée d’un ensemble de stucs d’esprit Louis XV.

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Chapelle Saint-Pierre à Goesnes

Rue du Centre 56, 5353 Ohey (Goesnes)

Classée comme monument et site le 18 mai 1982
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (chapelle)

La chapelle Saint-Pierre de Goesnes est un des bâtiments de la ferme du Perron. L’ensemble est classé depuis les années 1980, mais c’est la chapelle qui attire par son caractère exceptionnel. L’édifice mononef est fermé par un chœur à chevet plat datant du XIIIe siècle. La façade de la chapelle est millésimée, quant à elle, de 1717 selon la clé du portail en plein cintre. La chapelle est surmontée d’un clocheton carré sous une couverture pyramidale et d’une toiture à bâtière à croupette et coyau.

Le chœur était à l’origine éclairé par un triplet déchargé par un arc en plein cintre et une partie du mur Sud. Le mur Sud est percé au début du XVIIIe siècle par quatre fenêtres courbes. Notons que seuls les côtés sud et ouest sont ouverts vers l’extérieur, les faces nord et est étant aveugles. Parmi le mobilier, on peut remarquer les autels classiques en bois, des dalles funéraires dont celle de H. Colombe en style Renaissance (XVIe siècle), etc.

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Château-ferme de Baya à Goesnes

Rue de Baya 18, 5353 Ohey (Goesnes)

Classé comme monument le 25 juin 1984
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (stucs du  vestibule et du grand salon et trois plafonds peints)

Le château-ferme de Baya est une exploitation dont on retrouve mention dès le début du XVIIe siècle. L’ensemble en calcaire, grès et brique à l’aspect classique, a un plan en U s’ouvrant vers le sud. Le corps de logis date du milieu du XVIIIe siècle et se présente comme une demeure de plaisance. Son horizontalité est accentuée par un bandeau saillant marquant le niveau des étages. Composé de neuf travées, dont cinq en saillie au centre, le logis est caractérisé par une symétrie verticale. Il s’élève sur un niveau cavé, un bel-étage accessible depuis un perron en pierre à double volée bordé par un garde-corps régence en fer forgé, un second étage et les combles. Le logis est surmonté d’une toiture à la mansarde en ardoises, percé de lucarnes au XIXe siècle.

Les ailes perpendiculaires sont partiellement antérieures au corps de logis. L’aile Ouest est ouverte d’un porche d’entrée percé de portails surbaissés et surmonté d’une toiture à la mansarde. L’aile opposée comporte les mêmes portails. Elle a été rehaussée et couverte d’une toiture en bâtière à croupette. La partie occidentale a été aménagée en habitation au XVIIIe siècle et la partie orientale transformée durant les XIXe et XXe siècles. L’intérieur du château-ferme est exceptionnel par les stucs ornant le vestibule et le grand salon, les peintures de trois plafonds, la cage d’escalier ainsi que les chambres à coucher.

 

Château-ferme de Baya à Goesnes - G. Focant © IPW

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Château-ferme de Baya à Goesnes - G. Focant © IPW

Château d'Hodoumont

Rue d'Hodoumont, 5350 Ohey

Classé comme monument et site le 31 mars 1983
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Situé au Sud du village, le château d’Hodoumont est une ancienne dépendance de la seigneurie de Goesnes. Le château est composé d’un logis seigneurial et d’une ferme fortifiée. Il se trouve aujourd’hui dans un grand parc exceptionnel agrémenté de bassins reliés par un canal orné de deux pyramidions, d’une charmille, d’allées de tilleuls et de hêtres. Originellement défendu de douves, le château s’est développé au début du XVIIe siècle à partir d’un donjon médiéval. Il sera ensuite réaménagé en résidence de plaisance dès la fin du XVIIIe siècle.

Le donjon est une haute et puissante tour rectangulaire s’élevant sur quatre niveaux. On peut encore apercevoir les voûtes en berceau de la cave et de rez-de-chaussée ainsi que sur la face Sud, une bretèche. Les percements datent principalement du XVIIIe siècle. La toiture, reconstruite au XIXe siècle, est supportée par une corniche sur corbeaux en quart de rond du XVIIe siècle.

Le château comporte trois tours d’angle circulaires surmontées de flèches octogonales à petit bulbe (tours NO) ou d’une toiture polygonale à coyau couronnée d’une tourette de vigie (tour SE). La façade principale, composée d’un double corps, s’élève sur deux niveaux de cinq travées. Elle est ouverte de baies à petits bois et linteau droit. La toiture en bâtière d’ardoises est percée de lucarnes à croupe.

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Église Sainte-Gertrude de Nivelles

Grand Place, 1400 Nivelles

Classée comme monument le 5 mars 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Sainte-Gertrude est devenue une collégiale double au IXe siècle. L’édifice actuel a été reconstruit à partir de l’an mil dans le style ottonien : imposante nef accostée de deux bas-côtés, double transept à l’est et à l’ouest, vaste crypte surmontée d’un choeur, avant-corps monumental dont la physionomie actuelle ne date que de la fin du XIIe siècle et même du XXe siècle pour son clocheton en raison du bombardement du 14 mai 1940. Celui-ci provoqua aussi la perte d’une part importante du mobilier.

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Hôtel de Gaiffier d'Hestroy

Rue de Fer 24, 5000 Namur

Classé comme monument le 24 avril 1944
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (stucs)

L’hôtel Gaiffier d’Hestroy est l’actuel musée des Arts anciens du Namurois. Construite au milieu du XVIIIe siècle, cette élégante demeure patricienne influencée par la mode française est située entre cour et jardin. Elle est précédée d’une cour intérieure limitée vers la rue par un mur de clôture de style régence ajouté en 1768 par F.-J. Beaulieu.  L’hôtel est donné à la Province de Namur en 1950 et sera, selon les dernières volontés de la donatrice, Madame de Gaiffier d’Hestroy, transformé en musée dès 1964.

Le mur de clôture, formé d’un soubassement en calcaire, est marqué par une symétrie verticale. Sa composition est rythmée par des pilastres ioniques ou à refends délimitant d’exceptionnels panneaux décorés de stucs dont deux sont marqués par des bustes à la romaine. De facture exceptionnelle, ces stucs viennent de bénéficier d’une restauration leur rendant toute la finesse de leur modelé.
 
L’hôtel, construit en brique et pierre bleue, s’élève sur deux niveaux. Ces derniers marqués par des cordons horizontaux sont ouverts de baies à linteau droit. La façade arrière, aux curieuses proportions, se tourne vers un jardin à la française. Dans la cour intérieure, on peut également remarquer une entrée carrossable, des remises à voitures ainsi qu’une conciergerie.

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Église Notre-Dame de Namur

Rue Saint-Nicolas, 5000 Namur

Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Notre-Dame a été construite de 1749 à 1753 par J.T. Maljean, architecte namurois. Initialement dédiée aux saints Pierre et Paul, l’église change de dévotion et remplace la collégiale démolie en 1803. Construite en brique et pierre bleue selon un plan traditionnel, l’église comporte trois nefs de cinq travées, un transept saillant et un long chœur à trois travées fermé par une abside en hémicycle. Désacralisée depuis 2004, l’édifice est en attente d’un projet de réaffectation.

La façade compte deux registres, l’un ionique et l’autre composite, ornés de pilastres. Elle est ouverte d’un portail central en plein cintre dont la clé est millésimée « 1751 » et de portails latéraux. L’étage, percé d’une baie, est cantonné de deux ailerons et de deux obélisques. Le tout est dominé par un fronton triangulaire décoré d’une niche avec coquille.

La nef, flanquée de deux bas-côtés, s’élève sur deux niveaux. Les nefs sont couvertes de voûtes sur doubleaux, tandis que la croisée du transept est couronnée d’un dôme surbaissé et les bras du transept par des voûtes en cul-de-four. Des pièces du mobilier sont à remarquer : les vitraux d’Y. Gérard (XXe siècle), les autels, les confessionnaux, la clôture du chœur, etc.

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Cathédrale Saint-Aubain

Place Saint-Aubain, 5000 Namur

Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La cathédrale Saint-Aubain a été fondée en 1047 par le comte de Namur, Albert II. Originellement collégiale, celle-ci devient cathédrale en 1559 au couronnement de Philippe II comme roi d’Espagne et lorsque Namur devient un évêché. L’édifice est alors remanié par M.-G. Pisoni et J.-B. Chermanne entre 1751 et 1767. Menacée de destruction lors de la Révolution française, la cathédrale est sauvée et transformée en temple de la Loi.

L’édifice, de brique et de pierre calcaire, est composé de trois nefs de trois travées, d’un transept peu saillant mais assez large et d’un chœur, de deux travées, annexé de chapelles basses à chevet plat. La façade, au répertoire typique du XVIIIe siècle, est entièrement élevée en petit granit selon un répertoire baroque tardif tempéré par le néoclassicisme.

L’intérieur, classique, est orné de stucs, colonnes engagées, pilastres monumentaux, chapiteaux corinthiens et chérubins. La nef est couverte d’une voûte décorée d’étoiles dorées et de motifs végétaux, les collatéraux sont surmontés de petites coupoles en stuc et la croisée est coiffée d’une vaste coupole.

Le mobilier qui orne la cathédrale s’inscrit dans la continuité de la décoration mais provient pour la plupart d’autres églises environnantes (autel baroque de l’abbaye de la Ramée à Jauchelette).

 

Cathédrale Saint-Aubain - G. Focant © SPW

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Cathédrale Saint-Aubain - G. Focant © SPW

Arsenal de Namur

Rue Bruno 11, 5000 Namur

Classé comme monument le 11 juillet 1972
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’arsenal est un long édifice en pierre surmonté d’une vaste toiture à croupes en ardoises. Situé parallèlement à la Sambre, le bâtiment est le témoin exceptionnel d’un moment historique, des impératifs liés à ses fonctions originelles et d’une réhabilitation de qualité.

Construit en 1692-1693, juste après le siège victorieux de Louis XIV et selon les plans de Vauban, l’arsenal est utilisé comme grande halle militaire, ces fonctions imposant une structure en bois à toute épreuve. Le bâtiment est dès lors composé d’une ossature robuste et homogène, de planchers épais sur sommiers équarris et d’une toiture contreventée notamment par des croix de Saint-André. Le rez-de-chaussée abrite les trains d’artillerie et est situé en contrebas du quai de la Sambre. Le premier étage, lui, s’ouvre au niveau du quai, avec lequel il communique par un pont à cinq arches de pierre.

L’architecture minimaliste est rachetée par les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix en 1977. Réhabilité en un restaurant estudiantin, l’arsenal comporte également des salles de conférence ou de réception, des blocs de service, des sols et des escaliers conformes, ainsi que des baies et échancrures longitudinales. La reconversion, dirigée par Roger Bastin, architecte namurois, est achevée en 1982. Notons que la restauration de l’édifice s’est aussi accompagnée d’un traitement des abords.

 

Arsenal de Namur - G. Focant © SPW

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Arsenal de Namur - G. Focant © SPW

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