Patrimoine militaire

Parc du Vieux-Cimetière et ses remparts

Rue Henri Éloy, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument et comme site le 4 août 1989

Non loin de la Grand-Place et de la collégiale se trouve le site dit du Vieux-Cimetière, adossé à l’enceinte urbaine de 1365. Attesté depuis la première moitié du 14e siècle, ce cimetière est désaffecté en 1890 et transformé en jardin public arboré. Il a toutefois conservé un grand nombre de monuments funéraires en pierre calcaire qui en font une sorte de musée en plein air de la production des carrières locales entre le 15e et le 19e siècle. On y accède par un très beau portail baroque datant de 1667 et provenant de la collégiale. Outre la chapelle du Vieux-Cimetière, remontant au 12e siècle, on y trouve un superbe calvaire monumental sculpté par Louis Legros en 1808 et d’abondantes dalles et chapelles funéraires dont certaines constituent un chemin de croix original. Plusieurs monuments ont fait l’objet d’une restauration ces dernières années. Parmi ceux-ci, signalons le monument de Jean Joseph Bottemanne (1772), dressé contre le mur de clôture et orné d’un « homme à moulons » (cadavre dévoré par la vermine) ou celui de Sébastien Rombaux (1817) qui, de par son ornementation, met à l’honneur les outils du tailleur de pierre. On y trouve aussi un monument de membres de la famille Wincqz, décédés entre 1742 et 1852, représentants de cette importante lignée de maîtres carriers. L’ensemble est planté de tilleuls centenaires et s’inscrit le long d’une ruelle qui épouse le tracé de l’ancien chemin de ronde des fortifications sonégiennes.

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Vestiges des fortifications de Soignies - 2

Rue Neuve et rue Félix Éloy, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 11 août 1980

Bien que liée au comté de Hainaut et à ses souverains, Soignies est au Moyen Âge profondément sous l’emprise du chapitre de la collégiale Saint-Vincent qui, en véritable seigneur de la ville, contrôle l’administration et la justice, ainsi que la vie économique. L’évolution de la bourgade atteint une étape d’importance en 1365 lorsque débute l’érection d’une enceinte qui permet à Soignies d’accéder au rang de Bonne Ville du comté de Hainaut. Le sac de la ville par les troupes du comte de Flandre un an plus tôt avait en effet décidé le chapitre à doter la cité de fortifications. L’enceinte urbaine de Soignies se présente sur un plan des plus simples : elle est constituée d’importantes levées de terre, bordées par de larges fossés partiellement inondés et interrompus par quatre portes fortifiées. Le système est renforcé au 15e siècle par l’érection de murailles de pierre et de tours maçonnées pouvant abriter armes et matériel. À partir de 1677, les fortifications sont progressivement démantelées et démolies. Aujourd’hui, la physionomie de la ville reste marquée par ce système défensif : les rues s’organisent selon un plan radioconcentrique à partir de la collégiale et l’enceinte reste perceptible dans son tracé. Plusieurs vestiges sont toutefois parvenus jusqu’à nous tels ceux présents ici ainsi que d’autres situés à l’angle de la rue Neuve et de la place du Jeu de Balle. Le rempart du vieux cimetière suit encore le tracé de l’enceinte et rend compte de la structure des défenses sonégiennes.

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Vestiges des fortifications de Soignies - 1

Rue Neuve et Place du Jeu de Balle, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 11 août 1980

Bien que liée au comté de Hainaut et à ses souverains, Soignies est au Moyen Âge profondément sous l’emprise du chapitre de la collégiale Saint-Vincent qui, en véritable seigneur de la ville, contrôle l’administration et la justice, ainsi que la vie économique. L’évolution de la bourgade atteint une étape d’importance en 1365 lorsque débute l’érection d’une enceinte qui permet à Soignies d’accéder au rang de Bonne Ville du comté de Hainaut. Le sac de la ville par les troupes du comte de Flandre un an plus tôt avait en effet décidé le chapitre à doter la ville de fortifications. L’enceinte urbaine de Soignies se présente sur un plan des plus simples : elle est constituée d’importantes levées de terre, bordées par de larges fossés partiellement inondés et interrompus par quatre portes fortifiées. Le système est renforcé au 15e siècle par l’érection de murailles de pierre et de tours maçonnées pouvant abriter armes et matériel. À partir de 1677, les fortifications sont progressivement démantelées et démolies. Aujourd’hui, la physionomie de la ville reste marquée par ce système défensif : les rues s’organisent selon un plan radioconcentrique à partir de la collégiale et l’enceinte reste perceptible dans son tracé. Plusieurs vestiges sont toutefois parvenus jusqu’à nous tels ceux présents ici ainsi que d’autres situés à l’angle des rues Neuve et Éloy. Le rempart du vieux cimetière suit encore le tracé de l’enceinte et rend compte de la structure des défenses sonégiennes.

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Château Antoine

Rue A. de Borre 11, 4101 Jemeppe-sur-Meuse, Belgique

Classement comme monument le 7 décembre 1979

Le château Antoine forme un complexe de bâtiments composés d’un donjon et d’un château-ferme. Jadis entouré de douves alimentées par le ru d’Hollogne et aujourd’hui situé dans un parc arboré, l’ensemble est dominé par une haute tour médiévale, la « Tour Antoine », érigée par le chevalier Antoine de Jemeppe, seigneur local ayant pris le parti des Waroux dans la guerre de lignage qui les opposa aux Awans entre 1297 et 1335. L’historien Jacques de Hemricourt rapporte que la construction de la tour débuta vers 1295. Sa masse verticale presque entièrement aveugle de 17,20 m de hauteur, sans le toit, impressionne tant aujourd’hui qu’à l’époque. Elle comporte quatre étages, construits en grès houiller et calcaire de Meuse, des pierres de la région. L’intérieur de cette bâtisse a conservé plusieurs témoins de son dispositif ancien : une cave voûtée, une cuisine avec une large cheminée et un étage résidentiel. Le donjon se caractérise ainsi par son côté à la fois militaire mais également privé. C’est dans cette tour que plus de 300 habitants de la localité périrent asphyxiés par le feu bouté en 1636 par l’armée de Jean de Weert, un ennemi du prince-évêque de Liège. À côté de la tour se trouve le château-ferme d’une conception toute différente présentant des façades de la fin du 17e siècle et du début du 18e siècle. On y accède par une tour-porche de trois niveaux contre laquelle sont accolés les bâtiments, disposés en U autour d’une cour ouverte.

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Château de Courtejoie

Rue Arnold de Lexhy 36, 4101 Jemeppe-sur-Meuse, Belgique

Classement comme monument le 18 mars 1980

Un premier château est érigé à cet endroit au 12e ou au 13e siècle. Il était la propriété de la famille Courtejoie, seigneur de Jemeppe. Deux bâtiments voisins reliés par une construction récente forment aujourd’hui le château Courtejoie, aussi appelé château d’Olloy ou d’Oley. Au numéro 36 se trouve une bâtisse, peut-être du 15e siècle, actuellement occupée par une bibliothèque communale. Ce quadrilatère de briques et pierre calcaire était autrefois entouré de douves et est caractérisé par son très beau portail, jadis précédé d’un pont-levis. Ce portail cintré est surmonté d’une grande dalle moulurée frappée des armoiries effacées de « COVRTEIOYE » et « BOVBAY » (seuls les noms subsistent), probablement celles de Jean de Courtejoie, seigneur de Grâce-Hollogne décédé en 1623, et de son épouse Jeanne de Boubay. De part et d’autre de cette dalle, on devine d’anciennes meurtrières. La façade était autrefois prolongée par une tour circulaire, située à l’emplacement de la grotte Notre-Dame de Lourdes, aménagée au 19e siècle. À côté, la seconde construction affiche une belle façade de style Renaissance mosane érigée au 16e siècle, en briques, calcaire et tuffeau. Après avoir appartenu à la famille Courtejoie, le château passa à la famille de Lexhy, dont l’un de ses membres fut bourgmestre  de Jemeppe. Il est la propriété de la commune depuis 1963.

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Château d'Aigremont

Rue du Château 12, 4400 Les Awirs, Belgique

Classement comme monument et comme site le 16 janvier 1978

Siège d’une forteresse redoutable, le site d’Aigremont est à la fin du Moyen Âge la possession de Guillaume de la Marck, puissant seigneur en lutte avec le prince-évêque Jean de Hornes. Le site est acquis en 1717 par Mathias Clercx, chanoine de la cathédrale de Liège, afin d’y ériger une nouvelle demeure de plaisance. Le château actuel a ainsi été bâti entre 1717 et 1725 dans le pur style de l’architecture liégeoise du 18e siècle. Situé sur un rocher abrupt dominant la Meuse, l’édifice est précédé d’une cour d’honneur. À l’est de celle-ci se trouvent des jardins à la française. La façade principale est surmontée d’un fronton triangulaire décoré d’une horloge. De l’autre côté, la façade arrière adopte la même disposition. Le fronton de celle-ci est décoré des armoiries des Clercx. L’intérieur somptueux du château contraste avec la sobriété de l’extérieur. La vaste cage d’escalier est ornée de nombreuses peintures murales à l’italienne, dans l’esprit typiquement baroque. Elles offrent un foisonnement de représentations aux sujets mystérieux et légendaires. Le hall et la cage d’escalier ont été reconnus patrimoine exceptionnel. Entre le château et ses jardins se trouve une petite chapelle baroque construite en 1725. Dédiée à saint Mathias, elle possède une belle façade décorée d’un chronogramme datant la construction. On y trouve également une niche abritant une statue du saint patron de l’édifice et, au sommet, les armoiries polychromes de Mathias Clercx. De l’autre côté, en contrebas, se situe l’ancienne ferme domaniale.

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Tour Taravisée ou Maximilien

Rue Saint-Pierre, 5500 Dinant, Belgique

Classement comme monument le 10 novembre 1983

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Parmi les éléments conservés aujourd’hui, il faut épingler une grosse tour, dite Taravisée ou « tour Maximilien » ou « tour de l’empereur ». Elle impressionne par son état de conservation remarquable et par son plan particulier. Elle est comparable à une figure hexagonale aplatie de 25 m sur 17 m dont quatre faces sont relativement symétriques. Lors de son édification au 14e siècle, voire au 15e siècle, elle ponctuait le rempart oriental de la ville basse. Ravagée par les Bourguignons, elle est reconstruite après le sac et encore transformée par les ingénieurs français à la fin du 18e siècle. À l’intérieur, deux étages sont aménagés et reliés par un escalier. On y trouve une vaste salle voûtée, un petit réduit, une salle de tir et un corps de garde, une latrine et un millésime (1654).

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Rempart de "Dry-les-Wennes"

Rue Saint-Pierre, 5500 Dinant, Belgique

Classement comme monument le 10 novembre 1983

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un long rempart situé au lieu-dit « Dry-lez-Wennes », qui signifie « derrière les rames ». Ce toponyme rappelle l’implantation au Moyen Âge du métier de la draperie dans ce quartier et plus précisément l’existence de séchoirs en bois (rames) sur lesquels on étendait les draps. Ce rempart surplombe la rue Saint-Pierre à hauteur de l’Athénée royal et aboutit au sommet du vallon Saint-Jacques. Son édification devrait correspondre au premier développement de l’enceinte au 13e siècle. Les vestiges se révèlent ainsi être parmi les derniers témoins majeurs de l’architecture militaire médiévale d’une ville mosane fortifiée. Ils comprennent un mur d’enceinte ininterrompu d’environ 450 m et jalonné de quatre tourelles.

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Tour Saint-Nicolas et vestiges des remparts de Dinant

Rue de la Grêle, 5500 Dinant, Belgique

Classement comme monument le 10 novembre 1983

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un ensemble de ruines situé à l’arrière des maisons de la rue de la Grêle. On y trouve les vestiges de la porte de Corroy, de la tour Saint-Nicolas et d’un tronçon de fortification. Cette ancienne porte d’accès de la ville et la tour toute proche ont été démolies en 1849.

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Porte Saint-Martin

Avenue Winston Churchill, 5500 Dinant, Belgique

Classement comme monument le 7 juillet 1976

Ouverte autrefois sur le rivage de Meuse, la porte Saint-Martin, dénommée aussi porte Sibert ou Salmier, du nom d’anciens bourgmestres, est une des portes urbaines de la ville. Elle a été percée lors de travaux entrepris aux fortifications à la fin du 17e siècle. L’édifice est construit en brique et pierre de taille, et accolé à une tour ronde massive qui jalonnait autrefois le rempart de la ville. Celle-ci a depuis été intégrée à l’hôtel de ville de Dinant. Vers la Meuse, la porte se compose d’un arc en plein cintre appareillé dans un parement de moellons à bossages. L’étage présente une façade en encorbellement (en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée). Une inscription chronogramme y est gravée dans un cadre de marbre noir : paX et saLVs neVtraLItateM serVantIbVs DetVr (La paix et le salut seront donnés à ceux qui servent la neutralité – 1637). Elle rappelle la neutralité de la ville de Dinant et confirme également la date de construction de l’édifice. Après l’incendie de l’hôtel de ville par les troupes allemandes en août 1914, le passage voûté et les faces arrière et latérale de la porte ont subi de lourds dégâts. Une restauration a dès lors été entreprise.

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