Châteaux et demeures de prestige

Domaine royal d'Argenteuil

Square d’Argenteuil, 1410 Waterloo, Belgique

Classement comme site le 1er septembre 1997

Le domaine d’Argenteuil tire son nom de la petite rivière qui le bordait autrefois, l’Argentine. Deux châteaux et trois lieux d’enseignement y sont implantés. Le domaine, situé en plein cœur de la forêt de Soignes, appartenait à l’origine au comte Ferdinand de Meeûs d’Argenteuil avant d’être partagé en deux : le château d’Argenteuil qui abrite aujourd’hui l’école scandinave Reine Astrid et le domaine royal d’Argenteuil. Ce dernier est célèbre pour avoir accueilli le roi Léopold III et sa seconde épouse Lilian Baels après le mariage du roi Baudouin en décembre 1960. L’ancien souverain et les princes s’installent, dans le château Tuck, construit par l’ambassadeur américain en Belgique dans les années 1920. Ce domaine royal de 143 hectares totalement clôturé et interdit au public était gardé par des gendarmes lorsque la famille royale s’y trouvait ; il accueillait de nombreuses personnalités et fut occupé par la princesse Lilian jusqu’à son décès en 2002. Il a été acquis deux ans plus tard par un industriel dans le but d’y installer un centre de recherches éthologiques. Le domaine abrite d’autres bâtiments : la célèbre chapelle musicale Reine Élisabeth, la Bogaerts international school et le centre scolaire de Berlaymont, le tout au cœur d’un vaste parc boisé et parsemé de plusieurs plans d’eau, à deux pas de la forêt de Soignes.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château-ferme du Fosteau

Rue du Marquis 1, 6530 Leers-et-Fosteau, Belgique

Classement comme monument et comme site le 2 avril 1979

Siège d’une seigneurie créée en 1235 comme avouerie de l’abbaye de Lobbes, le château-ferme du Fosteau est groupé autour d’une vaste cour polygonale. On y trouve une maison forte des 14e et 15e siècles, imposante bâtisse rectangulaire dont la base des murs a plus de 2 m d’épaisseur. Elle est flanquée de deux tours circulaires de 6 m de diamètre. Après un réaménagement en 1599, on y ajoute un logis seigneurial en forme de L, lui aussi doté de deux tours. Au 17e siècle est aménagée une basse cour fortifiée, qui est remaniée à deux reprises au cours des 18e et 19e siècles. Une seconde ferme construite en 1839 complète l’ensemble. Deux passages, l’un charretier et l’autre piéton, permettent de relier les deux cours. Le site, exceptionnel, comprend également une glacière, une cour d’honneur, une pièce d’eau et des jardins à la française. À l’intérieur sont conservées une chapelle castrale, la salle des chevaliers et son imposante cheminée, ainsi qu’une pharmacie ancienne aménagée en petit musée. C’est à cet endroit que le comte de Reille, un des maréchaux de Napoléon, passa la nuit du 14 au 15 juin 1815, trois jours avant la célèbre bataille de Waterloo. La chambre dans laquelle il dormit a été conservée.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château de Seraing

Avenue Greiner, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument le 23 avril 1980

Le château de Seraing est une des résidences préférées des princes-évêques de Liège depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. D’abord simple maison de plaisance, la demeure devient au 18e siècle un luxueux château, richement décoré et entouré de splendides jardins. Aujourd’hui dépourvu de bon nombre de ses dépendances et perdu dans le tissu urbain, l’ensemble témoigne des campagnes d’édification menées par les princes-évêques Georges-Louis de Berghes, Jean-Théodore de Bavière, Charles-Nicolas d’Oultremont et François-Charles de Velbrück. L’édifice présente une grande unité de style : les divers corps ont les mêmes proportions, les briques rouges s’allient aux pierres de taille et les façades présentent une architecture classique des plus élégantes. Pillé et mis à sac à la Révolution, le château est réquisitionné par les Français et transformé en hôpital militaire en 1794. En 1803, il est offert à Gaspard Monge, mathématicien élu sénateur du département de l’Ourthe, pour en faire sa demeure privée. Le sénateur n’y résida pourtant jamais. Après la chute de Napoléon, le château est abandonné quelques années avant d’être acheté par les frères Cockerill en 1817. Il prend alors l’appellation de « château Cockerill », que l’on connaît encore. L’ensemble garde les traces de ses divers occupants : on retrouve ainsi les armoiries de divers princes-évêques, ainsi que celles du roi Guillaume Ier des Pays-Bas, dans la cour intérieure. À l’intérieur, quelques pièces d’apparat ont été conservées parmi lesquelles l’escalier d’honneur et l’ancien bureau du Conseil d’administration de la société Cockerill.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château Antoine

Rue A. de Borre 11, 4101 Jemeppe-sur-Meuse, Belgique

Classement comme monument le 7 décembre 1979

Le château Antoine forme un complexe de bâtiments composés d’un donjon et d’un château-ferme. Jadis entouré de douves alimentées par le ru d’Hollogne et aujourd’hui situé dans un parc arboré, l’ensemble est dominé par une haute tour médiévale, la « Tour Antoine », érigée par le chevalier Antoine de Jemeppe, seigneur local ayant pris le parti des Waroux dans la guerre de lignage qui les opposa aux Awans entre 1297 et 1335. L’historien Jacques de Hemricourt rapporte que la construction de la tour débuta vers 1295. Sa masse verticale presque entièrement aveugle de 17,20 m de hauteur, sans le toit, impressionne tant aujourd’hui qu’à l’époque. Elle comporte quatre étages, construits en grès houiller et calcaire de Meuse, des pierres de la région. L’intérieur de cette bâtisse a conservé plusieurs témoins de son dispositif ancien : une cave voûtée, une cuisine avec une large cheminée et un étage résidentiel. Le donjon se caractérise ainsi par son côté à la fois militaire mais également privé. C’est dans cette tour que plus de 300 habitants de la localité périrent asphyxiés par le feu bouté en 1636 par l’armée de Jean de Weert, un ennemi du prince-évêque de Liège. À côté de la tour se trouve le château-ferme d’une conception toute différente présentant des façades de la fin du 17e siècle et du début du 18e siècle. On y accède par une tour-porche de trois niveaux contre laquelle sont accolés les bâtiments, disposés en U autour d’une cour ouverte.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château de Courtejoie

Rue Arnold de Lexhy 36, 4101 Jemeppe-sur-Meuse, Belgique

Classement comme monument le 18 mars 1980

Un premier château est érigé à cet endroit au 12e ou au 13e siècle. Il était la propriété de la famille Courtejoie, seigneur de Jemeppe. Deux bâtiments voisins reliés par une construction récente forment aujourd’hui le château Courtejoie, aussi appelé château d’Olloy ou d’Oley. Au numéro 36 se trouve une bâtisse, peut-être du 15e siècle, actuellement occupée par une bibliothèque communale. Ce quadrilatère de briques et pierre calcaire était autrefois entouré de douves et est caractérisé par son très beau portail, jadis précédé d’un pont-levis. Ce portail cintré est surmonté d’une grande dalle moulurée frappée des armoiries effacées de « COVRTEIOYE » et « BOVBAY » (seuls les noms subsistent), probablement celles de Jean de Courtejoie, seigneur de Grâce-Hollogne décédé en 1623, et de son épouse Jeanne de Boubay. De part et d’autre de cette dalle, on devine d’anciennes meurtrières. La façade était autrefois prolongée par une tour circulaire, située à l’emplacement de la grotte Notre-Dame de Lourdes, aménagée au 19e siècle. À côté, la seconde construction affiche une belle façade de style Renaissance mosane érigée au 16e siècle, en briques, calcaire et tuffeau. Après avoir appartenu à la famille Courtejoie, le château passa à la famille de Lexhy, dont l’un de ses membres fut bourgmestre  de Jemeppe. Il est la propriété de la commune depuis 1963.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Ancienne chapelle du château de Bouxhtay

Rue de la Bance, 4041 Vottem, Belgique

Classement comme monument le 1er septembre 1997

Situées au milieu d’une prairie, non loin de la vénérable chaussée Brunehaut, se trouvent les ruines d’une ancienne chapelle castrale. Elles constituent aujourd’hui les seuls vestiges d’un ensemble architectural qui comprenait un château du début du 17e siècle et une grande ferme construite en 1359. L’ancienne chapelle castrale date de la même époque que cette dernière. Érigée en moellons de calcaire, tuffeau et grès houiller (trois pierres de la région), elle possédait une nef unique de style gothique. Parmi les éléments conservés, on compte un portail en calcaire à arc brisé orné d’un petit cul-de-lampe à motifs feuillagés. À l’est se devinent les ruines du chevet plat et, au sud, les vestiges d’une façade. Au début du 20e siècle, l’ensemble est abandonné et se dégrade rapidement. Le château et la ferme sont démontés, probablement vers 1900. La chapelle perd sa toiture en 1914. Les ruines sont ensuite oubliées pendant près d’un siècle avant leur classement à la fin du 20e siècle et leur mise en valeur, sur le chemin du Ravel Meuse.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Tour Pépin

Place Licour 13, 4040 Herstal

Classement comme monument le 17 octobre 1962

Véritable cœur historique de Herstal, la place Licour a été au Moyen Âge et à l’Époque moderne le centre administratif de la seigneurie de Herstal. C’est là que se trouvait la maison des échevins, malheureusement démolie en 1902, la grange aux dîmes, le four banal, la brasserie banale et un moulin. On retrouve aujourd’hui quelques édifices classés de grande importance parmi lesquels l’église de la Licour et l’ancienne maison Lovinfosse. La tour Pépin fait partie de cet ensemble. Avant une campagne de fouilles entreprise dans les années 1960, beaucoup pensaient que cet édifice était lié à l’ancien palais carolingien de Herstal. L’appellation de cette tour, « Pépin », du nom de célèbres carolingiens, témoigne d’ailleurs de cette croyance. Les fouilles ont toutefois permis de comprendre que cette bâtisse n’avait pas été érigée sur les fondations du palais carolingien. Il s’agit en fait de l’unique vestige d’un ancien château détruit en 1857 et qui avait été érigé vers 1575. De style Renaissance mosane, la tour est érigée en briques et pierre calcaire et comporte des fenêtres à meneau ainsi que des chaînages d’angle. Tout comme la maison Lovinfosse toute proche, elle est caractéristique de l’architecture liégeoise du 16e siècle. À l’étage, une cheminée ornée de carreaux en faïence de Delft a été conservée. Inscrite depuis 2002 sur la liste de l’Institut du Patrimoine wallon, elle devrait prochainement profiter d’une restauration et d’une réaffectation.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château-ferme de Liroux

Rue de la Peau de Chien 88, 5030 Sauvenière, Belgique

Classement comme monument et comme site le 20 mai 1987

La ferme de Liroux est connue comme propriété de l’abbaye de Gembloux depuis la fin du 12e siècle. Avant 1775, elle constituait une seigneurie tenue par diverses grandes familles de la région. Située dans le hameau de Sauvenière, dans lequel se trouvent plusieurs fermes, il s’agit d’un vaste ensemble en brique et pierre. Les divers bâtiments sont regroupés autour d’une cour pavée et sont encore en grande partie entourés de douves. Le logis, d’allure brabançonne et érigé dans le première moitié du 17e siècle, est relié à la cour par un pont de deux arches. À l’angle sud se trouve une tour d’entrée percée d’une porte Louis XV datée de 1761. On y aperçoit les armoiries martelées d’Alexandre de Pinchart, seigneur du lieu. À l’angle nord, vers les douves, subsiste une haute tour carrée. En face du logis s’aperçoit la ferme, construite sur un plan en U en 1764. On y accède par deux portails menant aux étables. Une volumineuse grange en long prolonge les bâtiments. Datée elle aussi du 18e siècle, elle a toutefois été remaniée au cours des deux siècles suivants. Au centre, on trouve trois remises à voitures accolées.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château-ferme de Falnuée

Rue Émile Pirson 55, 5032 Mazy, Belgique

Classement comme monument et comme site le 29 mars 1976

Le territoire du village de Mazy était divisé entre trois seigneuries sous l’Ancien Régime : Mazy, Falnuée et Hermoye. Toutes trois se situaient dans le nord du comté de Namur, à la frontière avec le duché de Brabant. La seigneurie de Falnuée appartenait directement au comte de Namur jusqu’en 1626 ; elle passe ensuite entre les mains de diverses familles nobles. À cette époque, les trois seigneuries fusionnent et le siège de la seigneurie foncière est installé à Falnuée. C’est à cet endroit que les paysans venaient s’acquitter de leurs taxes envers le seigneur : un setier d’avoine (équivalent d’un demi-litre) et une poule à Noël ! Isolé dans la vallée de l’Orneau, le château-ferme de Falnuée est le témoin de cette riche histoire. Il s’agit d’un important quadrilatère de pierre calcaire qui s’est développé depuis le 17e siècle à partir d’un donjon du 13e siècle. L’ensemble est composé, outre de ce donjon, de l’ancien logis seigneurial, d’une chapelle castrale, d’une tourelle et de dépendances agricoles. La plupart des bâtiments datent des 17e et 19e siècles. Le donjon constituait au Moyen Âge une tour de guet du comte de Namur mais n’assurait pas de fonctions défensives. Il a survécu aux affres du temps et notamment aux passages dévastateurs des armées de Louis XIV dans nos régions au 17e siècle. L’ensemble est situé dans un exceptionnel site boisé qui offre un cadre historique de grande valeur. En 1987, les bâtiments ont été restaurés afin d’y accueillir un golf.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château d'Aigremont

Rue du Château 12, 4400 Les Awirs, Belgique

Classement comme monument et comme site le 16 janvier 1978

Siège d’une forteresse redoutable, le site d’Aigremont est à la fin du Moyen Âge la possession de Guillaume de la Marck, puissant seigneur en lutte avec le prince-évêque Jean de Hornes. Le site est acquis en 1717 par Mathias Clercx, chanoine de la cathédrale de Liège, afin d’y ériger une nouvelle demeure de plaisance. Le château actuel a ainsi été bâti entre 1717 et 1725 dans le pur style de l’architecture liégeoise du 18e siècle. Situé sur un rocher abrupt dominant la Meuse, l’édifice est précédé d’une cour d’honneur. À l’est de celle-ci se trouvent des jardins à la française. La façade principale est surmontée d’un fronton triangulaire décoré d’une horloge. De l’autre côté, la façade arrière adopte la même disposition. Le fronton de celle-ci est décoré des armoiries des Clercx. L’intérieur somptueux du château contraste avec la sobriété de l’extérieur. La vaste cage d’escalier est ornée de nombreuses peintures murales à l’italienne, dans l’esprit typiquement baroque. Elles offrent un foisonnement de représentations aux sujets mystérieux et légendaires. Le hall et la cage d’escalier ont été reconnus patrimoine exceptionnel. Entre le château et ses jardins se trouve une petite chapelle baroque construite en 1725. Dédiée à saint Mathias, elle possède une belle façade décorée d’un chronogramme datant la construction. On y trouve également une niche abritant une statue du saint patron de l’édifice et, au sommet, les armoiries polychromes de Mathias Clercx. De l’autre côté, en contrebas, se situe l’ancienne ferme domaniale.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Pages

S'abonner à RSS - Châteaux et demeures de prestige