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Synagogue d'Arlon

Rue de la Synagogue, 6700 Arlon

Classée comme monument le 28 novembre 2005

Une communauté juive française issue de Lorraine commande entre 1863 et 1865 la construction d’une synagogue d’influence romano-byzantine sur base des plans de l’architecte A. Jamot. La synagogue d’Arlon est ainsi le plus ancien édifice de culte israélite du pays.

L’édifice à trois nefs en calcaire et briques est couvert d’une toiture à bâtière. Des caves semi-enterrées composées de moellons de calcaire rattrapent la dénivellation du terrain. La façade est polychrome et ornée de pilastres, frises et rosettes. L’entrée axiale se fait par un portail cintré monumentalisé par un arc colossal et surmonté d’une rosace. L’utilisation du lieu est symbolisée par la présence de deux baies jumelées représentant les Tables de la Loi, ainsi que par leur représentation sur le faîte du toit. Les murs latéraux sont composés de cinq travées et rythmés de pilastres. Deux niveaux de baies cintrées sont visibles.

La nef est couverte d’une voûte en berceau caractérisée par la présence de nervures. Deux balcons destinés aux femmes lors des cérémonies, longent les murs latéraux et sont supportés par des piliers. L’abside semi-circulaire comporte le tabernacle néoclassique abritant l’arche sainte et la Torah.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la synagogue est utilisée comme entrepôt à fourrage. Remarquons le dallage du sol et les lustres polygonaux en métal qui confirment l’influence orientalisante de l’édifice ainsi que le cimetière juif. Inauguré en 1856, il est considéré comme la plus ancienne nécropole juive de Belgique.

 

Synagogue d'Arlon - G. Focant © SPW

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Synagogue d'Arlon - G. Focant © SPW

Montée royale vers Saint-Donat

Square Élisabeth 2, 6700 Arlon

Classée comme monument le 3 janvier 1992

Le projet d’une montée royale à Arlon est né et réalisé dès le XVIIe siècle par un ingénieur espagnol. L’escalier se composait alors de sept plates-formes. Chaque plate-forme était caractérisée par une station de chemin de croix accompagnée d’un arbre. L’accès à cette montée était signalé par une porte monumentale millésimée « 1626 ». Malheureusement cette dernière a été détruite par les troupes de Louis XIV peu après.

La montée royale subit les dommages du temps et est à plusieurs reprises reconstruite ou réparée, notamment en 1735, 1830 et 1846. Le chemin de croix encore conservé actuellement date de cette dernière campagne de travaux. Il est composé de 14 stations signalées par des croix en pierre identiques ornées de deux volutes stylisées dans la partie inférieure. Deux statues portant la signature « P. Bausch, d’Arlon » (1876) sont situées au pied de l’escalier. Une porte en plein cintre marque le milieu de la montée. Elle ferme également le bassin qui distribue l’eau de la ville, fonction soulignée par l’inscription encore visible sur le fronton de la porte.

 

Montée royale vers Saint-Donat © IPW

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Montée royale vers Saint-Donat © IPW

Église néogothique Saint-Martin d'Arlon

Square Albert Ier 31, 6700 Arlon

Classée comme monument (avec zone de protection) le 22 février 2002
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Saint-Martin d’Arlon est un édifice néogothique construit au XIXe siècle reprenant le vocabulaire gothique (portail à tympan orné de reliefs, large nef à triforium, arcs-boutants). Sur base des plans d’E. Van Gheluwe, remanié par M. de Noyette, l’église est construite en 1907-1914 en grès de Larochette (extérieur), grès de Savonnière et calcaire bleu de Sprimont (colonnes et arcs de voûtes). Cette construction exceptionnelle permet de mettre en valeur la ville d’Arlon, nouvellement promue au statut de chef lieu de la province du Luxembourg.

En forme de croix latine, l’église est impressionnante par ses dimensions. Elle est composée d’une nef de 68m, de deux bas-côtés, d’un transept de 35m et d’un chœur à chevet plat. La croisée est surmontée d’un lanternon octogonal en plomb, œuvre du J. Bister. Le transept et le chevet sont annexés de tourelles d’angles octogonales. La nef centrale, composée de cinq travées, est couverte d’une voûte sur croisées d’ogives. La tour massive orientale de 97 m de haut est couronnée d’une flèche polygonale et de quatre tourelles. Notons que les couvertures sont réalisées en pierre bleue.

Les différents portails d’entrée de l’église sont ornés de tympan : le portail sud illustre saint Hubert, le portail nord représente les saints Bernard, Sébastien et Catherine et le portail est figure la glorification du saint patron de l’église, saint Martin. Remarquons les vitraux, la chaire à prêcher néoromane en marbre gris, les orgues ainsi que la rosace du chevet de 8 m diamètre réalisée par le maître verrier gantois Ladon.

 

 Église néogothique Saint-Martin d'Arlon - G. Focant © SPW

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Église néogothique Saint-Martin d'Arlon - G. Focant © SPW

Ancienne église Saint-Maximin (partie de la ferme abbatiale Saint-Laurent)

Avenue de l'Abbaye, 4
4160 Anthisnes

Classée comme monument le 25 novembre 1963
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (peintures murales)

L’ancienne église Saint-Maximin d’Anthisnes est un édifice ayant conservé des vestiges préromans du Xe siècle, romans des XIe et XIIe siècles ainsi que des traces des aménagements postérieurs au XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles. L’édifice, abandonné dans les années 1890, a été restauré et ses exceptionnelles peintures murales conservées.

La tour occidentale s’élève sur quatre niveaux et est couronnée d’une courte flèche. La nef, construite dans la seconde moitié du XVIe siècle, est flanquée d’un seul collatéral et comporte cinq travées. La nef centrale est rythmée par cinq arcades cintrées sur colonnes gothiques à chapiteau et base prismatiques. Elle était autrefois couverte d’un plafond plat. On accède au vaisseau par un portail classique situé à l’angle Sud-Ouest daté sur clé de 1715.

Le chœur à chevet plat est annexé d’une sacristie et d’une chapelle seigneuriale ( ?). Remarquons le pignon roman partiellement caché par la sacristie, construite en 1712. L’intérieur est orné de peintures murales datant de la deuxième moitié du XVIe siècle. Elles représentent les saints Crépin, la Vierge à l’enfant, Gandulph, Crépinien, Véronique, etc. Le sol est quant à lui composé partiellement d’un dallage de briques posées sur champ.

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Église Saint-Pierre à Hody

Grand Route de LIège 10, 4162 Anthisnes (Hody)

Classée comme site le 23 août 1947
Classée comme monument le 12 février 1985
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décor peint des XVIe et XVIIIe siècles)

L’église Saint-Pierre d’Hody a été reconstruite au XVIIIe siècle. Elle conserve une tour carrée et massive remaniée. Edifiée en moellons de grès, cette église est remarquablement décorée intérieurement.

La tour est percée en 1736 d’un portail classique désaxé. Ce portail comporte un arc en plein cintre, des piédroits à refends et une clé millésimée. Il est surmonté d’un fronton triangulaire qui comporte les armoiries martelées de la famille de Rahier. La tour est surmontée d’une flèche octogonale de petite hauteur couronnée d’un bulbe et d’une croix. La nef unique et le chœur sont éclairés par des baies à linteau bombé. L’intérieur est caractérisé par un décor de panneaux stuqués. Les six panneaux de la voûte surbaissée de la nef sont séparés par des arcs doubleaux et sont armoriés. L’un d’entre-eux porte les armes de la famille de Rahier, tandis qu’un autre est millésimé 1766. Remarquons le buste de saint Pierre émergeant des nuages encadré par les attributs des évangélistes. Le chœur s’achève d’une abside à trois pans percée des mêmes baies que la nef. L’une d’entre-elles porte d’ailleurs le millésime de 1718. Au-dessus de l’autel se trouve de nouveaux panneaux ornés des attributs du sacerdoce. Le chœur est lui entouré de la colombe du Saint-Esprit.

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Fort de Loncin

Rue des Héros, 15 bis à 4431 Ans

Classé comme monument le 11 juin 2004

Le fort de Loncin fait partie de la ceinture fortifiée de Liège édifiée par le général Brialmont (1821-1903) de 1888 à 1891. La Position fortifiée comptait douze forts construits en béton non armé, composé de ciment, de sable et de galets fluviaux. Semi-enterrés, ils étaient dotés de coupoles protégeant les obusiers, les canons et les mitrailleuses. Six grands forts de forme triangulaire – Barchon, Fléron, Boncelles, Flémalle, Loncin et Pontisse – alternaient avec six petits forts pentagonaux – Évegnée, Chaudfontaine, Embourg, Hollogne, Lantin et Liers – et se différenciaient de ceux-ci par une garnison et un armement légèrement supérieurs. Déterminant une circonférence presque parfaite, les forts occupaient des positions dominantes à une distance variant entre 7 et 9 km de la ville. Les intervalles entre eux paraissaient suffisamment réduits pour permettre une couverture mutuelle d’artillerie. Loncin défendait de ses feux la grand-route et le chemin de fer vers Bruxelles. Engagé le 7 août 1914 dans la bataille de Liège sous les ordres du commandant Naessens qu’avait rejoint le général Leman, responsable de l’ensemble de la Position fortifiée, ses 550 artilleurs et fantassins résisteront huit jours à l’assaillant qui, excédé, finira par y amener le plus moderne de ses obusiers Krupp, la « Grosse Bertha », dont ce sera la première utilisation en situation de guerre. Le 15 août à 17 h 20, un obus de 42 cm de diamètre et d’un poids de près de 800 kg portait un coup au but en défonçant la voûte de la poudrière qui explosa, ensevelissant 350 soldats. 250 d’entre eux reposent encore à jamais sous des monceaux de blocs de béton. L’association du Front de Sauvegarde du Fort de Loncin propose aux visiteurs de la nécropole un nouveau parcours scénographique, aussi émouvant qu’impressionnant, sur la vie quotidienne au fort, sur ses derniers moments et sur l’héroïsme désespéré de ses défenseurs.

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Grotte Scladina

Rue Fonds des Vaux 339, 5300 Andenne (Sclayn)

Classée comme site et site archéologique le 19 avril 1996
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Découverte en 1971 au cœur d’un vallon rejoignant la Meuse, la grotte Scladina fait l’objet de fouilles depuis 1978. Les près de 7 m de sédiments qui en composent le remplissage offrent en effet une opportunité archéologique et scientifique de premier plan. Ils permettent de retracer l’évolution du climat sur environ 100.000 ans ou celle de la faune préhistorique grâce aux plusieurs centaines de milliers d’ossements récoltés. La présence de l’homme est également attestée plusieurs fois, de l’époque néandertalienne au Néolithique, grâce au matériel archéologique mais surtout à la découverte d’ossements clairement identifiables.  Les sédiments contiennent en effet des outils taillés du Paléolithique moyen (d’environ 300.000 à 35.000 ans av. J.-C., époque de l’Homme de Néandertal) ou du Paléolithique supérieur et final (d’environ 35.000 à environ 8.500 ans av. J.-C., période dont le début marque l’arrivée de l’Homme moderne dans nos régions). La dernière occupation humaine prend la forme d’une sépulture collective du Néolithique. La découverte majeure du site – de portée internationale - date toutefois de 1993, soit près d’un siècle après les derniers ossements néandertaliens mis au jour.  Il s’agit, à ce jour, d’une vingtaine de fragments dispersés de la mâchoire d’un enfant.  Le bon état de conservation des vestiges osseux de cet enfant d’une petite dizaine d’années qui vécut il y a 100.000 ans a permis, entre autres, de préciser son régime alimentaire grâce aux analyses de laboratoire. L’étude que permet la longue succession stratigraphique conservée à Scladina met par conséquent en lumière les comportements des hommes qui s’y sont succédé (transport de matières premières, spécialisation de l’outillage, chasse…) au cœur de leur environnement.

 

Grotte Scladina - G. Focant © SPW

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Grotte Scladina - G. Focant © SPW

Collégiale Sainte-Begge

Place du Chapitre, 5300 Andenne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La collégiale Sainte-Begge a été construite entre 1770 et 1775 par l’architecte L.-B. Dewez. L’édifice est composé de trois nefs à cinq travées, d’un transept haut et saillant et d’un chœur à trois travées et chevet polygonal. Il est surmonté d’une toiture en berceau à lunettes sur doubleaux et d’une tour située au-dessus du chevet.

La façade comporte deux niveaux. Le premier est caractérisé par des pilastres ioniques supportant un entablement. L’étage est orné de deux niches à fronton courbe placées de part et d’autre d’une porte en plein cintre moulurée et portant le chronogramme de 1773. Le second niveau est rythmé par des pilastres aux chapiteaux corinthiens, il est ouvert d’une baie en plein cintre flanquée de deux niches en cul de four. Le tout est surmonté d’un entablement et d’un fronton triangulaire.

La nef est rythmée par des arcades en plein cintre ornées de pilastres aux chapiteaux composites. Ces arcades sont surmontées d’un entablement mouluré et d’un clair étage. La nef est flanquée de collatéraux voûtés dont la clé est feuillagée. Des fenêtres surbaissées éclairent la nef, le transept et le chœur.

Les bras du transept s’achèvent par une abside à trois pans. La croisée du transept est quant à elle surmontée d’une fausse coupole.

Le chœur de trois travées est fermé par un chevet polygonal flanqué de deux absides et annexé de sacristies et d’une salle capitulaire. Le chevet est surmonté d’une haute tour de quatre niveaux coiffée d’une toiture en cloche. Chaque face est ouverte d’une ouïe en plein cintre.

Remarquons l’intérieur de style Louis XVI, les stalles Renaissance (XVIIe siècle) du chœur, les autels en marbre (XVIIIe siècle) et le tombeau de sainte Begge dans le transept, ainsi que le trésor abritant la châsse Renaissance de la sainte, fondatrice de l’abbaye d’Andenne et sainte patronne de la ville.

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Tour romane

Rue de l'Industrie 38, 4540 Amay

Classée comme monument le 5 juillet 1965
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le donjon d’Amay dit « tour romane » dresse sa silhouette quadrangulaire entre la rive gauche de la Meuse et l’agglomération proprement dite, en un lieu propice à la création de douves, encore indiquées sur la carte de Ferraris au XVIIIe siècle. Non datée avec précision, cette maison forte, construite en grès houiller et calcaire mosan pour certains détails, doit remonter au plus tard au tournant des XIIe et XIIIe siècles. Elle était accompagnée jusqu’en 1928 d’un « vieux château », manoir des XVIe-XVIIe siècles ayant pris le relais des fonctions résidentielles du donjon.

La tour se compose d’une succession de quatre étages sur une hauteur de 15,60 m sous corniche : cave, étage de jour voûté d’arêtes, le premier à être accessible de l’extérieur, étage de nuit et enfin, niveau supérieur remanié tardivement, tout comme la toiture. Les circulations s’opéraient à l’origine par un étroit escalier aménagé à l’intérieur des parois. Bien qu’austère, le bâtiment fournissait un certain confort : cheminée, évier, armoires murales ou latrine. Il a bénéficié d’une restauration dans les années 1980 accompagnée d’interventions contemporaines de l’architecte Herbecq. Dotée d’une annexe fonctionnelle à demi enterrée, la tour a été reconvertie au profit du Syndicat d’initiative local.

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Orgue de l'église abbatiale Saint-Mathieu de Flône

Chaussée Romaine, 4540 Amay (Flône)

Classée comme monument le 1er août 1933
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (buffet et orgue)

L’abbaye de Flône, fondée au XIe siècle, conserve, au sein d’un ensemble architectural largement reconstruit au XVIIe siècle, un orgue et un buffet remarquables. Ces derniers résultent d’une commande passée au facteur d’orgues malinois Karel Dillens dans les premières années du XVIIIe siècle.  Davantage actif dans le nord du pays, l’œuvre de ce facteur revêt un caractère unique en région mosane. 

L’instrument occupe un jubé de la seconde moitié du XVIIe siècle contigu à la façade principale de l’église. Il se compose de deux buffets : un grand corps comprenant les tuyaux du Grand-Orgue et de l’Écho et sa réplique, plus petite, le Positif de dos, encastrée dans la balustrade. Bâtis de la même manière, ces deux buffets montrent une tourelle centrale et des tourelles latérales séparées par des plates-faces. Des feuilles d’acanthes et de chardons, des éléments végétaux ainsi que des chérubins constituent la majeure partie de la décoration sculptée de l’ensemble, plus abondante toutefois sur le buffet secondaire. L’instrument se distingue d’un point de vue technique par la présence, entre autres, de trois claviers et d’un des rares pédaliers à la française conservés dans nos régions. Le trait caractéristique le plus important reste cependant la conservation de la majorité de ses composants internes originaux, bien qu’aujourd’hui muets, parvenus jusqu’à nous sans les mises au goût du jour, fréquentes dans ce genre d’ouvrage.

 

 Orgue de l'église abbatiale Saint-Mathieu de Flône - G. Focant © SPW

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Orgue de l'église abbatiale Saint-Mathieu de Flône - G. Focant © SPW

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