Habitations et demeures privées

Immeuble, rue des Brasseurs, 107

Rue des Brasseurs 107, 5000 Namur Belgique

Monument classé le 20 novembre 1972

Ce bel exemple d’habitation bourgeoise a été construit entre 1550 et 1565 à l’initiative de Godefroid Gaiffier, drapier et bourgmestre de Namur. La façade d’esprit gothique, érigée en calcaire appareillé et largement ouverte, est clairement divisée en registres par des cordons saillants. Le dernier de ceux-ci, identifiable à ses petites baies rectangulaires, relève peut-être d’un ajout. La porte, privée de sa triple baie d’imposte, tout comme les baies de leur croisée, témoigne d’autres évolutions. Le pignon, modifié lui aussi, conserve néanmoins ses épis et ancres en S. La façade arrière, en brique blanchie et pierre bleue, est beaucoup plus sobre.

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Maison, place Albert Ier, 13

Place Albert Ier 13, 6530 Thuin, Belgique

Classement comme monument le 11 décembre 1990

Aménagée au début du 19e siècle, cette maison de maître construite en briques et pierre bleue possède aux deux premiers niveaux un gros œuvre plus ancien comme le suggèrent des fragments de bandeaux en pierre bleue entre les deux premières travées à gauche et le chaînage d’angle situé à l’extrémité droite de la façade. De conception classique, elle compte trois niveaux dégressifs de cinq travées. Au centre, l’étage est pourvu d’une porte-fenêtre protégée par un balcon en fer forgé. À l’arrière, l’édifice possède une façade néoclassique de même disposition qui donne sur une cour intérieure. Au fond de celle-ci se trouvent un ancien mur de clôture et les restes d’un ancien portail, tandis qu’à l’ouest se trouve également une petite habitation de la seconde moitié du 18e siècle.

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Maison espagnole de Thuin

Grand-Rue 21, 6530 Thuin, Belgique

Classement comme monument le 5 avril 1972

Cette belle demeure de la première moitié du 16e siècle est connue sous le nom de « maison espagnole », terme communément utilisé pour désigner les maisons construites sous le régime espagnol. En effet, la majorité des régions qui composent l’actuelle Belgique, parmi lesquelles l’ancien comté de Hainaut, ont fait partie entre 1549 et 1713 des Pays-Bas espagnols. La ville de Thuin se trouvait toutefois sur le territoire de la principauté épiscopale de Liège mais le terme est devenu générique pour la région. Différente des édifices construits auparavant, elle inaugure l’arrivée du type d’architecture dit « traditionnel » dans nos régions, usant de briques et de pierre mêlées. Actuellement réunie à un édifice du 19e siècle, la maison espagnole se situe à droite de l’ensemble et compte trois travées. Les grandes fenêtres ont conservé leurs linteaux composés d’une double accolade. La façade est percée d’une porte d’entrée précédée d’un perron à double volée et ornée d’une loggia de bois de style néo-Renaissance, toutes deux ajoutées au 19e siècle.

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Ferme de la Cour

Rue de la Garenne 1, 6536 Thuillies, Belgique

Classement comme site le 13 septembre 1988

Autrefois « maison du seigneur » et ancienne dépendance de l’abbaye de Lobbes, la ferme de la Cour est un vaste ensemble clôturé dont les bâtiments remontent pour certains au 17e siècle et d’autres au siècle suivant. Le village de Thuillies est cité comme possession de la riche et puissante abbaye Saint-Pierre de Lobbes dès 868. L’abbé y exerçait les pouvoirs seigneuriaux et les arrêts étaient rendus dans cette monumentale ferme, en sa présence ou non. Cet état de fait a donné son nom à la ferme, parfois aussi appelée « ferme de la Grande Couture ». On accède à l’ensemble par un porche d’entrée millésimé 1767 et décoré des armoiries de l’abbé Dom Dubois. À droite de la cour se trouve le logis construit au 17e siècle et presque entièrement réaménagé au 18e siècle. Perpendiculaire à celui-ci se trouve une annexe, inchangée depuis le 17e siècle. À l’angle est se trouve l’imposante grange qui remonte peut-être encore au 16e siècle. Enfin, face au porche d’entrée, se trouvent les dépendances. Cette grosse ferme abbatiale, comme la ferme du Jardinet ou la ferme d’Ossogne toutes proches, témoigne encore aujourd’hui de l’intense activité d’agriculture et d’élevage qui caractérisaient Thuillies sous l’Ancien Régime. On y exploitait également une carrière de pierre ou de marbre.

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Presbytère de Ragnies

Place de Ragnies 4, 6532 Ragnies, Belgique

Classement comme monument le 12 juin 1981

Au Moyen Âge, de vastes domaines agricoles apparaissent à Ragnies, ainsi que des carrières de marbre et de pierre. Ceux-ci étaient liés à l’abbaye de Lobbes, dont l’abbé exerçait les droits seigneuriaux sur le village. L’église Saint-Martin dépendait elle aussi de la puissante abbaye. Situé juste en face de l’église médiévale classée, le presbytère précédé d’un jardin grillagé est une belle construction de style classique probablement édifiée vers 1770. La façade, comptant deux niveaux de cinq travées, est composée de briques et de pierre calcaire, matériaux traditionnels pour l’époque et la région. Le soin apporté à la construction du bâtiment indique l’origine notoire de la personne ayant commandité son édification. La situation et la volumétrie du presbytère renforcent l’impression de monumentalité dans son environnement.

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Maisons du rivage

Rue Mademoiselle Hanicq 32-40, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme ensemble architectural le 24 juin 1992

La « grande carrière » Wincqz fut le premier site d’exploitation de la pierre bleue de Soignies et est constitué d’un important ensemble de bâtiments. Parmi ceux-ci se trouvent douze anciennes maisons de tailleurs de pierre appelées « maisons du rivage ». À l’extrémité de la rue Grégoire Wincqz, la rivage de la grande carrière est constitué d’un ensemble homogène de maisons basses, construites en briques et calcaire par les Wincqz pour les ouvriers tailleurs de pierre. Les plus anciennes datent du 18e siècle et la plus récente de 1843. Elles portent des marques de tailleurs de pierre parmi lesquelles on reconnaît les lettres T et W de Thomas Wincqz (1752-1807), premier maître de carrière de la famille. La démarche d’installer les ouvriers et leur famille sur le site même de la carrière s’apparente au paternalisme des industriels de l’époque et à un souci de confiance destiné à stabiliser les ouvriers. Au-delà des rues et des anciens rivages de maisons, l’environnement des carrières est caractéristique de l’activité qui règne en maître depuis plus de 200 ans : des « trous » dont les plus anciens sont inondés ou comblés, et des mottes formées de terre et de déchets d’extraction, aujourd’hui couvertes de végétation. L’ensemble, en cours de restauration, abritera prochainement le centre des métiers de la pierre à l’initiative du Forem, de l’IPW et de l’IFAPME.

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Modern hôtel

Rue de la Station 73, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 25 août 1980

Seule réalisation Art nouveau au sein d’un ensemble de maisons de maître de style éclectique, le Modern hôtel a été construit en 1902 à la demande de Firmin Ferbus, industriel et directeur d’un moulin à Soignies. Bâti selon les plans de l’architecte Émile François, l’hôtel est géré par le restaurateur Victor Scio qui l’acquiert en 1929 et dont la famille possède toujours le bien. L’hôtel est remarquable par la cohérence, l’harmonie et la continuité de conception entre les façades extérieures et l’aménagement intérieur entièrement Art nouveau. Les façades, en briques et pierre calcaire, sont caractérisées par les jeux de lignes courbes et orthogonales des baies et des menuiseries, et la présence d’un balcon semi-circulaire en ferronnerie à l’angle du bâtiment. Du côté de la rue du Nouveau Monde, une belle porte d’entrée est ornée d’un vitrail représentant une libellule. L’intérieur est lui aussi caractéristique de l’Art nouveau : jeux de lignes courbes, ferronneries, mosaïques, lustres, boiseries, balcons, vitraux, plafond à caissons.  Fait exceptionnel, le mobilier d’époque orne encore la salle du restaurant, jusqu’au comptoir avec ses meubles de services, cloisons amovibles, tables, chaises, porte-manteaux…

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Maison espagnole de Soignies

Ruelle Scafflart 3, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 7 juillet 1976

Appelée également maison Nalis ou maison de Guise, cette belle demeure est plus connue sous le nom de « maison espagnole », terme communément utilisé pour désigner les maisons construites sous le régime espagnol aux 16e et 17e siècles. La bâtisse est située sur l’emplacement de l’ancienne demeure du chanoine Jean de Guise, qui fut ensuite la propriété du chapitre de la collégiale Saint-Vincent avant d’être cédée à un négociant de draps au début du 16e siècle, préalablement à la reconstruction de la parcelle. Située en plein cœur de Soignies, à deux pas de la collégiale Saint-Vincent, la maison espagnole est une remarquable demeure du 16e siècle, probablement une des plus anciennes bâtisses conservées de la ville. Différente des autres édifices de l’époque, elle inaugure l’arrivée du type d’architecture dit « traditionnel » à Soignies, usant de briques et de pierre mêlées. De cette époque date le logis à étage situé du côté de la rivière et caractérisé par la présence d’un long parallélépipède surmonté d’une bâtière pentue limitée par des pignons à gradins. Une aile transversale a été ajoutée par la suite et a modifié sensiblement l’allure de cette demeure patricienne. On y ajoute alors un passage carrossable, une cour pavée et des dépendances ; ces dernières ont toutefois disparu aujourd’hui. Achetée par la ville en 1961, la bâtisse se dégrade progressivement avant sa vente en 1999. Acquise par l’Institut du Patrimoine wallon, elle est profondément restaurée entre 2003 et 2005 et abrite aujourd’hui des logements sociaux.

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Ferme de l'abbaye de Neufvilles

Chemin de la Chapelette 35, 7063 Neufvilles, Belgique

Classement comme monument le 29 décembre 1999

Le village de Neufvilles apparaît au 12e siècle après le défrichement d’une partie de la forêt de Broqueroie. La localité compte alors plusieurs seigneuries jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Isolée en rase campagne, non loin de la célèbre chaussée Brunehaut, cette grande ferme était autrefois une dépendance de l’abbaye de Cambron, attestée dès 1254 sous le nom de « Cense de Le Court à la Cauchie ». Nationalisée après la Révolution, elle est vendue en 1797 et achetée par les locataires de l’époque, la famille Lefébure, qui occupe encore les lieux et ce, depuis 1751. L’ensemble est constitué d’un imposant quadrilatère érigé au 18e siècle en calcaire et briques jadis peintes en rouge ; il est dominé par une haute tour-porche millésimée 1781 et abritant un colombier. Autour de la cour centrale s’articulent les écuries, la remise à voitures, le logis, des étables, une bergerie et une porcherie. Ces bâtiments ont été construits à diverses périodes tout au long du siècle. Le logis, en forme de L, a été bâti en 1734, mais remanié à plusieurs reprises, la grange date pour sa part de 1760 et la grande aile d’écuries de 1780. Celle-ci conserve à l’intérieur de très belles voûtes de briques reposant sur deux séries parallèles de colonnes toscanes. Un mur de clôture entoure la propriété au sud-ouest, autrefois entourée par un fossé dont trois bras subsistaient encore au milieu du 19e siècle.

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Ancienne auberge, rue Haute, 9

Rue Haute 9, 7063 Chaussée-Notre-Dame-Louvignies, Belgique

Classement comme monument le 10 juin 1982

Chaussée-Notre-Dame et Louvignies formaient autrefois deux villages distincts avant leur réunion en 1805 par un décret de l’empereur Napoléon Ier. Deux églises et deux paroisses subsistent toutefois. Essentiellement rural, le village abrite quelques beaux édifices du 18e siècle. À Louvignies, l’église Sainte-Radegonde, de style classique, a été érigée entre le 16e et le 17e siècle en face de l’ancien château de Louvignies, merveille d’architecture éclectique de la fin du 19e siècle. Tous deux sont situés non loin d’ici. Datée de 1773 en façade, cette ancienne auberge est une belle bâtisse basse et longue construite en style traditionnel mêlant brique et pierre bleue. La façade principale est percée de huit fenêtres inégalement réparties par rapport à la belle porte d’entrée encadrée de calcaire et rehaussée d’un décor provincial de style Louis XV. Au-dessus de la porte se trouve un linteau décoré de coquilles, de guirlandes et d’un phylactère gravé du nom « Jacq Philippe ferains ». La porte est surmontée d’une petite fenêtre terminée par un linteau cintré décoré de gerbes fleuries et d’un visage. Le tout est surmonté d’un panneau représentant saint Jacques de Compostelle avec, de part et d’autre, l’inscription « ANNO 1773 ».

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